Cosumar L'entreprise du mois - FOOD MAGAZINE

FoCUS
Normalisation et certification
Les référentiels sont disponibles,
aux opérateurs de s’impliquer
Nombreux sont les accidents professionnels qui peuvent survenir suite au non respect des
dispositions en matière de santé et sécurité au travail. Pourtant, des textes réglementaires
régissant les conditions de sécurité et de santé au travail existent et, pour les entreprises
qui veulent aller plus loin, des référentiels leurs permettant de se doter d’un système
de management de santé et sécurité performant, sont disponibles. Il ne reste donc qu’à
s’impliquer.
Khalid KHERRAF
Le label CgEM, une certification
et une reconnaissance
Le label CGEM pour la responsabilité
sociale de l’entreprise est une
reconnaissance, voire une certification
de l’entreprise qui respecte un
ensemble d’engagements institués par
ce référentiel. En fait, par ce label,
l’entreprise s’engage à respecter certains
principes universels, découlant de sa
responsabilité sociale dans ses activités
économiques, à savoir le respect
des droits humains, les conditions
d’emploi et de travail, la protection de
l’environnement, etc. La CGEM a publié
récemment un guide d’information pour
la présentation des règles d’attribution
de ce label. A ce titre, l’entreprise
postulante devrait se soumettre à une
évaluation managériale menée par des
experts accrédités par la CGEM. Cette
évaluation vise à attester que les actes
de gestion de l’entreprise présentent
une assurance de conformité avec
les engagements de la responsabilité
sociale. En plus de cette reconnaissance,
l’entreprise labélisée bénéficie
d’avantages et de traitements spécifiques
(tarification préférentielle, simplification
des procédures, etc.) accordés par
certains partenaires, qui se sont associés
à la CGEM pour promouvoir ce label.
L’adoption
de cette
charte de
responsabilité
sociale
implique
l’engagement
de l’entreprise
à veiller au
FOOD MAGAZINE - N° 11 / Du 15 Mai au 15 Juin 2009 30
respect et à l’amélioration des conditions
de travail des salariés. A ce titre,
l’entreprise s’engage à assurer à tous
les salariés des conditions d’hygiène
et de sécurité au moins conformes à
la législation en vigueur et, dans tous
les cas, des infrastructures sanitaires
décentes. Ainsi, elle s’engage à
respecter strictement la législation sur
les accidents du travail et les maladies
professionnelles et les obligations
légales relatives à la déclaration de tous
les salariés aux organismes de sécurité
et de protection sociales. L’adoption des
engagements de cette charte permet à
l’entreprise d’instaurer une dimension
citoyenne et d’intégrer l’approche sociale
dans sa démarche entrepreneuriale.
OHSAS 18001
Une norme de management
santé et sécurité au travail
Publiée par l’organisme britannique
de normalisation (British Standard
Institute), OHSAS 18001 est une norme
relative au management de la santé
et de la sécurité au travail (SST). Elle
spécifie les exigences pour la mise en
place d’un système de management de
la SST pour toute entreprise, quelles que
soient sa taille et son activité, voulant
maîtriser les risques sur la santé et la
sécurité de ses employés et améliorer
ses performances. Structuré selon la
norme ISO 14001, OHSAS 18001 est
parfaitement compatible avec l’ISO
9001. Sa dernière version est sortie en
2007.
L’adoption de cette norme implique
que l’entreprise dresse une politique
générale de SST basée sur la prévention
des risques, après une analyse initiale
des risques spécifiques à ses activités.
Ensuite, c’est l’étape de la planification
qui consiste à mettre en place un
programme d’action pour concrétiser
cette politique par l’établissement
d’un certain nombre de procédures
permettant l’identification des
dangers, l’évaluation et la maîtrise des
risques. L’étape de la mise en œuvre et
fonctionnement, quant à elle, consiste
en la définition des rôles, autorités et
responsabilités du personnel qui gère et
vérifie les activités ayant un effet sur les
risques de santé et sécurité au travail.
Ce personnel devrait être compétent,
sensibilisé et formé pour les tâches
qu’il exécute. L’organisme responsable
de l’instauration de ce système de
management de santé et sécurité doit
communiquer toutes les procédures
et informations en matière de SST à
tous les salariés, ainsi qu’à toute partie
intéressée. Vient ensuite l’étape de la
vérification et actions correctives qui
consiste à surveiller la performance du
système de management de SST grâce à
des mesures quantitatives, qualitatives
et à un suivi régulier pour vérifier
l’atteinte des objectifs, avant l’étape
finale de la revue de direction.
Selon Lilia Lahlou, DG adjoint de
Afnor International Maroc, « les enjeux
d’une telle démarche sont la réduction
des accidents du travail et des maladies
professionnelles, les bénéfices sociaux,
une meilleure image de l’entreprise et
qualité de travail, une réduction des coûts
relatifs aux accidents et incidents. » Le
jeu en vaut la chandelle !