Cosumar L'entreprise du mois - FOOD MAGAZINE

tomate fraîche.
Les principales régions de production
en Tunisie sont au nombre de cinq :
• Le Cap Bon, région située au Nord de
la Tunisie, fournit près de 60 % de la
production totale.
• Sidi Bouzid, située dans le centre du
pays, produit 10 % du total transformé
en Tunisie.
• La région de Béja, également dans le
Nord-Est,
• Le gouvernorat de Mannouba, non
loin de Tunis,
• La région de Siliana, caractérisée par
sa production tardive.
Les relations entre producteurs et
industriels sont régies par des contrats
de production. Ces derniers couvrent
48% des surfaces consacrées à la
tomate.
Produit stratégique
Côté transformation, il convient de
souligner que la conserve de tomate
représente environ 90 % de l’activité
de conserves de fruits et légumes.
Le double concentré de tomates est
considéré comme produit stratégique
pour la consommation intérieure et
le marché s’oriente vers les produits
substituts: la tomate pelée, en pulpe,
en cube. Ces nouveaux créneaux
représentent de nouvelles opportunités
de partenariat dans le secteur.
Dans le détail, il faut noter que les
quantités de tomates transformées
en concenté ont plus que doublé au
FOOD MAGAZINE - N° 11 / Du 15 Mai au 15 Juin 2009 46
cours des deux dernières décennies.
De 300.000 tonnes en 1993, elles sont
passées à plus de 600.000 tonnes en
2003. En 2004, la production a atteint
le chiffre record de 743.000 tonnes.
D’autres paliers ont ensuite été atteints.
Mais même avec cette production,
le pays n’arrive pas à faire face à la
demande qui lui est adressée, sachant
que ce dernier exporte chaque année
entre 20 et 30% de sa production.
Ainsi, en 2007, les industriels tunisiens
ont reçu des offres de vente supérieures
à leurs capacités d’exportation. Ils ne
sont parvenus à exporter que près de
30.000 tonnes dont 20.000 tonnes
vers la Libye, 4.000 tonnes vers
l’Europe. Ceci pour la simple raison
que sur le plan de la consommation,
la Tunisie figure parmi les plus grands
consommateurs de tomates fraîches
et transformées dans le monde. A ce
titre, la moyenne de consommation de
tomate fraîche par habitant et par an
est passée de 18 kg au cours des années
80 à 54 kg actuellement, alors que la
consommation de double concentré de
tomate est passée de 5,4 kg à 8 kg pour
la même période.
Les voyants sont donc tous au vert,
mais le secteur gagnerait à développer
certaines aptitudes. Il reste, en effet,
grevé par une faible utilisation de la
capacité de production (55 à 60 % selon
les récoltes), en relation probablement
avec la concurrence que livre le marché
de bouche aux transformateurs. Ces
Un groupement pour
booster l’élan de la filière
Le Groupement des
Industriels de Conserves
Alimentaires (GICA)
est un groupement
interprofessionnel
d’intérêt économique
public, chargé de
représenter la Tunisie
au sein de l’AMITOM.
Créé en juillet 1965,
ce groupement
fédère l’ensemble
de la profession
des conserveries
alimentaires :
producteurs, industriels
et exportateurs.
Le GICA est notamment
chargé des missions et
tâches suivantes :
• contribuer à lier entre
elles les différentes
phases par lesquelles
transitent les produits ;
• assister les
professionnels dans
l’intégration de
l’évolution scientifique
et technique dans
leurs exploitations
et entreprises, afin
d’augmenter, améliorer
et diversifier la
production ;
• contribuer, en
collaboration avec les
organismes concernés,
à l’amélioration de la
qualité et à la promotion
de la transformation, du
conditionnement et de
l’exportation.
derniers déplorent par ailleurs l’absence
d’un personnel technique et de gestion
qualifié et la faible maîtrise du process.
Les observateurs estiment, en
outre, que l’offre locale n’est pas
suffisamment diversifiée. Les
productions de tomates pelées, pulpe de
tomate, tomates en cubes, ketchup, etc.,
sont presque inexistantes. Des créneaux
restent donc à investir.