Cosumar L'entreprise du mois - FOOD MAGAZINE

Filiale du Groupe ONA, Cosumar
fête cette année son 80 ème
anniversaire et développe son
expertise sur les métiers de
l’extraction, du raffinage et du conditionnement.
Depuis 2005, le Groupe est constitué de
cinq sociétés réparties dans différents périmètres,
spécialisées dans la fabrication
d’une gamme de produits répondant aux
besoins du marché national dont le fameux
pain de sucre dont le Maroc occupe, en tant
que producteur, la pôle position.
Cosumar permet l’exploitation de 80.000
ha et génère près de 9 millions de journées
de travail saisonnier dans l’agriculture et
près de 10.000 emplois permanents dans
l’industrie.
Son unité de raffinage à Casablanca, qualifiée
« de cœur battant du Groupe » est une
véritable fourmilière mais aussi un centre
de compétences par excellence.
Cette plate-forme est d’ailleurs actuellement
en pleine extension. L’objectif est
de faire passer sa capacité de production
journalière de 2.300 T actuellement à 3.000
T dès son entrée en service en septembre
prochain.
L’autre important projet sur lequel a travaillé
le top management de l’entreprise
durant ces dernières années, c’est la mise
en place de la plate-forme de stockage qui
s’étale sur une superficie de 12.280 m 2 ,
conçue selon les derniers standards internationaux.
Elle dispose d’une capacité de
20.000 tonnes.
A partir de cette plate-forme, la raffinerie
alimente les 8 agences régionales qui s’occupent
en aval du processus de la distribution
des produits de l’entreprise.
Aptitudes internes
Une particularité qui frappe de prime
abord : toute la technologie utilisée dans
le process de fabrication est développée
in situ par la cellule R&D du groupe, qui
FOOD MAGAZINE - N° 11 / Du 15 Mai au 15 Juin 2009 42
a été créée en 1999. C’est le cas notamment
du système de supervision
automatique qui pilote toute la chaîne
de production.
C’est le cas également de la machinerie
qui sera utilisée au niveau de
l’extension et qui permettra de produire
du pain de sucre d’une manière
tout à fait automatisée alors qu’elle
s’effectuait manuellement jusqu’à
aujourd’hui.
Le secret de la performance
La force de frappe de la Cosumar c’est
donc ses ressources humaines, dont
les aptitudes sont continuellement mises
à jour par la formation continue au
sein même des structures du groupe
mais également à l’étranger.
Mais ce n’est pas tout. Il faut dire aussi que
les retombées de la mise en place du Projet
« Indimage 2012 » commencent à produire
de l’effet. Lancé en 2006, ce projet a permis
de booster les performances agricoles
et donc de sécuriser l’approvisionnement
de l’entreprise en poussant l’amont à faire
mieux tout en respectant l’environnement.
Rappelons dans le même sens que
Cosumar, qui compte quelques 2.500
collaborateurs dans ses différents sites de
production, travaille en amont avec 80.000
Le pain de sucre est fabriqué manuellement
depuis la mise en place de la structure il y a 80
ans. D’ici peu la donne va changer.
producteurs de betteraves et de cannes à
sucre. Ce qui en fait l’un des plus grands
agrégateurs du pays et dont les actions de
développement s’inscrivent parfaitement
dans le cadre du Plan Maroc Vert.
Du fait de son intégration, le Groupe a
favorisé l’émergence de pôles de développement
régionaux autour des sucreries et
contribue ainsi à l’amélioration des conditions
de vie des populations rurales.
La modernisation de l’outil industriel a
également suivi son cours avec l’adoption
d’un nouveau système de management QSE
« permettant de créer une dynamique de
progrès dans les domaines de la qualité, de
la sécurité et de l’environnement », est-il
indiqué auprès du Groupe.
Par ailleurs, il faut noter aussi que Cosumar,
à travers FIMASUCRE, a signé avec
l’Etat en 2008 un contrat programme. Ce
dernier ambitionne de porter à 55% la couverture
des besoins nationaux en sucre en
2013 (45% actuellement).
Partant du principe que la compétitivité de
la filière sucrière passe impérativement par
l’amélioration et le renforcement de son efficience
sur les plans technique et économique,
le contrat vise à terme l’amélioration
de la rentabilité des cultures sucrières par
le renforcement de la R&D, la sécurisation
de l’eau d’irrigation et sa rationalisation, le
renforcement de l’encadrement de proximité
des producteurs, des organisations
professionnelles et interprofessionnelles et
la promotion du partenariat.
Cette stratégie cible également une modernisation
de l’outil industriel, couplé à
l’amélioration des accès, de la logistique et
de la sécurisation du transport des plantes
sucrières.
Bonne tenue des agrégats
Grosso modo l’on peut dire qu’à travers son
unité de raffinage à Casablanca, et les différentes
sucreries situées dans les périmètres
agricoles du Groupe (Doukkala, Tadla,
Gharb, Loukkos et Moulouya), Cosumar
dispose des capacités nécessaires pour satisfaire
les besoins du marché et doper ses
fondamentaux. D’ailleurs ses performances
suivent une courbe ascendante.
Bref, Cosumar respire la santé et son top
management est très confiant.
Les chiffres qui ont été présentés dernièrement
sont révélateurs et leur donnent
raison. Le Groupe, à travers toutes ses
composantes, a réalisé un chiffre d’affaires
en 2008 de 5,7 milliards de Dirhams, en
progression de 4,3% par rapport au score
consolidé une année plus tôt. Une bonne
performance compte tenu de la conjoncture
difficile qui a prévalu à l’international durant
l’année dernière. Cosumar ne déroge
donc pas à la règle et s’inscrit dans la droite
ligne du trend haussier qui a caractérisé son
activité durant plusieurs années. Le Groupe
enregistre, en effet, un taux de croissance
de 1,8% en moyenne annuellement.
Cependant et afin de pouvoir résorber les
effets d’un éventuel alourdissement de sa
structure de coûts, la société entend mobiliser
des investissements conséquents pour la
réalisation de projets visant l’amélioration
de la performance et plus particulièrement
pour la modernisation de son outil de
production. L’enveloppe annoncée pour
ce faire est de l’ordre de 3,6 milliards de
Dirhams.