Cosumar L'entreprise du mois - FOOD MAGAZINE
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ProdUIT<br />
Tunisie<br />
De la tomate à toutes les sauces<br />
Avec une moyenne de 670.000 tonnes de tomates transformées sur les cinq dernières<br />
années, la Tunisie est le premier transformateur <strong>du</strong> continent africain et l’un des plus<br />
importants pro<strong>du</strong>cteurs <strong>du</strong> bassin méditerranéen. Cette filière est donc très performante<br />
mais gagnerait à développer certaines aptitudes.<br />
Abdelaziz MEFTAH<br />
La pro<strong>du</strong>ction de concentré<br />
de tomates en Tunisie a<br />
encore une fois dépassé les<br />
730.000 tonnes en 2008<br />
contre 780.000 tonnes en 2007. La<br />
contribution de ce pays au total pro<strong>du</strong>it<br />
par l’ensemble des pays de l’AMITOM<br />
(Association méditerranéenne<br />
internationale de la tomate) frôle<br />
ainsi les 6%. C’est énorme ! Juste à<br />
titre de comparaison, il convient de<br />
souligner que la pro<strong>du</strong>ction marocaine<br />
ne dépasse pas les 18.200 tonnes<br />
annuellement. Les échelles ne sont pas<br />
les mêmes.<br />
Les raisons de cette performance sont<br />
multiples. Mais commençons par le<br />
début. D’abord, il est important de<br />
souligner que la transformation de<br />
tomates est une activité de longue date<br />
en Tunisie avec l’implantation de la<br />
première usine en 1903. Le nombre<br />
d’usines a rapidement augmenté<br />
atteignant 31 unités dans les années<br />
1980 et jusqu’à 42 dans les années<br />
1990. Les 34 usines actuellement<br />
<strong>FOOD</strong> <strong>MAGAZINE</strong> - N° 11 / Du 15 Mai au 15 Juin 2009 44<br />
en activité ont<br />
une capacité<br />
journalière totale<br />
de 32.000 tonnes,<br />
contre seulement<br />
13.000 tonnes<br />
dans les années<br />
1980. Plus de<br />
la moitié des<br />
usines ont rejoint<br />
le programme<br />
gouvernemental<br />
de modernisation.<br />
Notons au<br />
passage que les<br />
investissements<br />
directs étrangers<br />
(IDE) dans ce secteur sont importants,<br />
d’autant plus qu’ils sont représentés<br />
par 24 entreprises<br />
étrangères.<br />
Performances<br />
respectables<br />
L’évolution de la<br />
pro<strong>du</strong>ction est le<br />
fruit des stratégies<br />
de développement<br />
mises au point au<br />
cours des dernières<br />
années et qui n’ont<br />
épargné aucun<br />
maillon de la filière<br />
d’amont en aval.<br />
Soulignons dans<br />
ce sens que la<br />
culture de tomates<br />
implique environ<br />
10.000 pro<strong>du</strong>cteurs,<br />
pour une surface<br />
totale avoisinant les<br />
20.000 hectares.<br />
La maîtrise des<br />
techniques de pro<strong>du</strong>ction et l’utilisation<br />
de variétés pro<strong>du</strong>ctives, en plus de<br />
l’extension de la pratique de l’irrigation<br />
localisée (goutte-à-goutte), sont autant<br />
d’éléments qui dopent les performances<br />
tout à l’amont de la filière.<br />
Résultat : le rendement national moyen<br />
de la tomate est passé en 10 ans, de<br />
25 tonnes à l’hectare à plus de 45 T/<br />
Ha actuellement. Chez les agriculteurs<br />
les plus performants, les rendements<br />
ont dépassé les 80 tonnes à l’hectare.<br />
Ces rendements sont actuellement<br />
sensiblement équivalents à la moyenne<br />
mondiale alors qu’ils ne représentaient<br />
que 60 % de cette moyenne <strong>du</strong>rant les<br />
années 60. Actuellement, le secteur de<br />
la tomate contribue à concurrence de<br />
3% dans la pro<strong>du</strong>ction mondiale de la