COMASE rapport final v3.pdf - Aleap
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
2.2.6 Analyse qualitative 4<br />
Par ailleurs, l’offre de formation doit s’analyser sur un double niveau. D’une part, celui des<br />
opérateurs et des choix d’ouvrir, de maintenir ou de clôturer une filière au sein de son portefeuille<br />
de formations. D’autre part, celui du secteur dans son ensemble et des mécanismes de système<br />
structurant l’offre. Les deux approches – micro et macro – mettent en exergue une autonomie du<br />
secteur dans le développement de l’offre de formation.<br />
Au niveau microsociologique, les opérateurs rencontrés ont mis en place en éventail de filières<br />
diversifiés, des métiers de la construction et du bois à la bureautique en passant par la vente ou la<br />
gestion des déchets. Ces filières peuvent être orientées vers des secteurs spécifiques (tourisme,<br />
monde hospitalier, sylviculture, PME…) ou au contraire organisées de manière transversale à<br />
différents secteurs d’activités. A ces filières métiers génériques ou propres à un domaine d’activité<br />
s’ajoutent, en outre, des filières dédiées à l’alphabétisation ou au développement personnel. De<br />
toute évidence, les objectifs liés à ces différentes activités du secteur mériteraient d’être mieux<br />
distingués et nuancés au sein de ce qui est qualifié d’insertion socioprofessionnelle.<br />
Ce constat de diversité se pose également au niveau du portefeuille de chaque opérateur. Certains<br />
renforçant une spécialisation dans un domaine particulier (bois, construction…), d’autres<br />
développant des filières répondant à des objectifs ou des domaines hétérogènes. Au nombre des<br />
variables ayant conduit au développement de ces filières, on remarque donc :<br />
• L’évolution de l’opérateur vers une plus grande spécialisation des métiers afin de couvrir ou<br />
de diversifier un secteur (bois, construction…).<br />
• Inversement, la volonté d’ouvrir son portefeuille de formation vers d’autres métiers. On<br />
soulignera ici, le rôle d’impulsion de financements de type appels à projets du Forem, FSE ou<br />
Equal qui contribuent, parmi d’autres, en tout ou en partie à la mise sur pied de telle filière.<br />
• La volonté de renforcer la cohérence de son offre par <strong>rapport</strong> aux demandes du marché (écoconstruction,<br />
environnement, valoriste…) ou aux besoins des stagiaires dans leur différents<br />
profil (genre, compétences…). Concernant cette empreinte des demandes du marché de<br />
l’emploi, il faut nuancer en précisant que certains opérateurs ne se préoccupent pas de ce<br />
critère. Ces derniers insistant sur leur mission de réinsertion plutôt que sur une mise à<br />
l’emploi directe.<br />
• Mais également un choix guidé par des contraintes ou opportunités. A savoir, par exemple,<br />
des questions d’augmentation ou de réduction d’espace de travail ou la perte d’un formateur<br />
polyvalent entraînant la nécessité de décomposer la filière en métiers spécifiques.<br />
• Nous pouvons par ailleurs ajouter le rôle joué par une fédération ou l’autre par une<br />
recherche de modernisation de filière (par exemple, assurer le passage d’une filière en<br />
menuiserie en une filière eco-construction).<br />
4 Les éléments dégagés dans cette partie sont issus de rencontres auprès d’un échantillon de 15 opérateurs.<br />
Les entretiens ont été menés auprès de la direction, du personnel administratif et des équipes pédagogiques.<br />
<strong>COMASE</strong> SA | L’offre de formation<br />
Les programmes de formation et leur répartition territoriale 29/98