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Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final déc.10 5 Les bénéficiaires 5.1 Le public cible Le décret du 1 er avril 2004 relatif à l’agrément et au subventionnement des Organismes d’Insertion Socioprofessionnelle (OISP) et des Entreprises de Formation par le Travail (EFT) détermine le public admis au sein des EFT et OISP. Le décret cible les personnes peu qualifiées mais établit un distinguo entre EFT et OISP. • Sont admis en EFT : les demandeurs d’emploi inoccupés, qui ne sont plus soumis à l’obligation scolaire, ne disposant ni du diplôme de deuxième cycle de l’enseignement secondaire ni d’un titre équivalent ou supérieur ; • sont admis en OISP : les demandeurs d’emploi inoccupés, qui ne sont plus soumis à l’obligation scolaire, ne disposant ni du certificat de l’enseignement secondaire supérieur ni d’un titre équivalent ou supérieur ; Sont également admis comme stagiaires en EFT et OISP les bénéficiaires répondant à l’un des critères suivants : • les demandeurs d’emploi inoccupés depuis au moins deux ans ; • les demandeurs d’emploi réintégrant le marché de l’emploi ; • les personnes incarcérées ou internées susceptibles d’être libérées dans un délai de 2 ans ; • les personnes étrangères séjournant légalement sur le territoire. Les EFT et OISP peuvent déroger à ces règles, avec l’autorisation du Gouvernement, à l’endroit des demandeurs d’emploi inoccupés et des personnes bénéficiant d’indemnités d’incapacité de travail, à concurrence de 20% du nombre de stagiaires par filière de formation et par module. Le décret vise un public fortement affecté par le chômage, dans une région marquée, en 2009, par un taux de chômage supérieur à la moyenne européenne. Les données consolidées pour l’ensemble de l’année 2009 indiquent, selon le rapport annuel 2009 du Forem, une hausse du taux de chômage wallon, qui grimpe de 10,1 % à 11,2 % en l’espace d’un an. Sur l’ensemble du pays, ce taux est de 8 % et progresse d’un point de pourcent par rapport à 2008, soit moins que la moyenne européenne (hausse de 1,9 point de pourcent pour atteindre un taux de chômage de 9 % en 2009). La Wallonie totalise en moyenne, pour l’année 2009, 223.784 demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (DEDA) et jeunes en stage d’attente. Bien que des opportunités d’emploi existent pour les peu qualifiés, l’importance du diplôme dans la recherche d’un emploi est incontestable. Or, plus de la moitié des demandeurs d’emploi wallons sont peu ou pas qualifiés (deuxième degré de l’enseignement secondaire ou moins). Ceci explique pourquoi le chômage structurel demeure relativement élevé en Wallonie. Quatre demandeurs d’emploi sur dix sont inoccupés depuis plus de deux ans. COMASE SA | Les bénéficiaires Le public cible 46/98
Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final déc.10 Le chômage, comme dans plusieurs autres régions d’Europe, concerne principalement les jeunes et les personnes plus âgées. En Wallonie, un demandeur d’emploi sur cinq est âgé de moins de 25 ans. Quelle que soit la situation conjoncturelle, les jeunes éprouvent plus de difficultés à s’insérer, surtout de manière durable, sur le marché de l’emploi. Le manque d’expérience, ainsi qu’une moins grande maîtrise des techniques de recherche d’emploi, sont des facteurs qui jouent en leur défaveur. Les périodes de récession économique marquent encore davantage ce public. Figure 15 : Répartition des demandeurs d'emploi en Région wallonne Répartition de la demande d'emploi wallonne selon l'âge, le niveau d'étude et la durée d'inoccupation Moins de 30 ans 30 ans à moins de 50 ans 50 ans et plus 21,50% 37,70% 40,80% Maximum secondaire 2ème degré (CESI) Secondaire 3ème degré (CSS) Supérieur Apprentisage + autres 3,70% 11,80% 32,60% 51,90% Moins d'un an d'inoccupation 1 an à moins de 2 ans d'inoccupation 2 ans d'inoccupation et plus 17,40% 41,30% 41,40% Source : rapport annuel du Forem 2009 En raison des caractéristiques propres de l’économie wallonne, l’insertion des jeunes à l’emploi demeure difficile. Après la première année d’inscription comme demandeur d’emploi, 30 % de jeunes Wallons n’ont pas connu un jour à l’emploi. En ce qui concerne les demandeurs d’emploi plus âgés, les difficultés de réinsertion sont liées à une faible qualification dans un environnement plus exigeant, à l’âge pour l’exercice de métiers plus laborieux (ce groupe comprend d’ailleurs plus d’ouvriers) et/ou à une obsolescence des compétences professionnelles. Alors que le potentiel de main-d’œuvre disponible est élevé, il s’avère difficile de trouver des candidats pour certains métiers. En 2009, le Forem a identifié 41 fonctions et/ou métiers (idem en 2010) critiques – couvreur, infirmier, analyste informatique, boucher, etc. – pour lesquels le recrutement est difficile. Cette situation résulte d’un ensemble de facteurs, dont une inadéquation structurelle entre les postes disponibles et les compétences des personnes demandeuses d’emploi sur le marché. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que cette problématique concerne moins d’une opportunité d’emploi sur cinq et que 88 % des offres gérées par le Forem sont satisfaites en moyenne en 35 jours. COMASE SA | Les bénéficiaires Caractérisation des publics pris en charge 47/98
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