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Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final
déc.10
En termes de provenance des stagiaires, les opérateurs rencontrés témoignent tous de l’importance
du « bouche à oreille » et des annonces dans les journaux locaux. Cette notion de bouche à oreille
prête évidemment à interprétation. Elle semble toutefois symptomatique d’un flou sur la provenance
des stagiaires. En effet, il peut autant s’agir d’un « véritable bouche à oreille » basé sur de l’échange
d’informations entre individus ou d’un manque d’identification de la source de l’information. Dans
les deux cas, l’orientation des bénéficiaires ne semble pas être la voie majoritaire.
Il en ressort en tout cas que des acteurs en première ligne de l’orientation tels que le Forem-Conseil
ou les CEFO ne sont pas toujours les acteurs les plus cités. Ainsi, le rôle direct des conseillers SAP du
Forem-Conseil dans l’envoi de stagiaires, tant par un mécanisme d’adressage que dans une prise de
contact direct, n’est pas ou peu signalé, sinon connu, des opérateurs. Quant au flux de stagiaires
ayant transités par les CEFO, les constats sont dichotomiques : soit ces flux sont fréquents, récurrents
et rapides (échanges de coups de téléphone), soit quasiment inexistants.
L’autre moyen de rendre visible son EFT-OISP est donc de publier des annonces dans les journaux
locaux et/ou de distribuer des fascicules de présentation auprès des CPAS, maisons de quartier,
maisons de l’emploi, régies de quartier, MIRE ou même des commerçants locaux.
Tant au niveau du « bouche à oreille » que des annonces publicitaires, il semble pertinent de
considérer que la lisibilité du secteur par les bénéficiaires connait de multiples filtres. Une
hypothèse renforcée par les constats des opérateurs sur la nécessité de construire, au cours de la
formation, un projet professionnel. Autrement dit, la démarche d’incorporer une filière EFT-OISP
repose sur les motivations individuelles d’un bénéficiaire mais en partie sur le « hasard » de
rencontres ou d’accès à l’information.
On ajoutera par ailleurs que cette question de la lisibilité des formations passe en première analyse
par un travail de définition nuancé des objectifs des opérateurs.
5.4 La pertinence des filières au regard des besoins du public et du
marché
5.4.1 Filières et pénurie d’emploi
Cette analyse tend à évaluer l’opportunité des formations dispensées par les EFT et OISP au regard
de la liste dite des emplois et fonctions critiques, éditée, annuellement, par le Forem sur base
statistique à l’échelle du territoire wallon et sur base d’un recueil d’avis des conseillers emploi du
Forem à l’échelle des différentes Directions régionales.
L’évaluation a porté sur les filières « métiers » et exclut, dès lors, les filières axées sur les savoirs de
base (alphabétisation, enseignement général, lettres (FLE)), la filière vouée à l’orientation et au
développement personnel et la filière « utilisation de l’ordinateur ».
L’analyse montre que 58% des formations organisées en EFT et OISP concernent, directement, des
filières d’emplois et fonctions critiques. Ce résultat repose, majoritairement, sur les formations
destinées aux soins infirmiers, à l’Horeca, les soins à domicile, le travail de bureau (à l’exception des
Directions régionales de Tournai, de Charleroi et du Luxembourg) et le bâtiment.
COMASE SA | Les bénéficiaires
La pertinence des filières au regard des besoins du public et du marché 61/98