COMASE rapport final v3.pdf - Aleap

Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final
déc.10
de formation devrait être mise en œuvre. Dans cet esprit, un cadre de référence pluriannuel
devrait être périodiquement établi, tant au niveau régional qu’à un niveau sous-régional. Ce
cadre pourrait être proposé par l’IWEPS et l’AMEF, service de l’analyse du marché de
l’emploi et de la formation du FOREm et adopté par le Gouvernement wallon. Ce cadre
serait établi sur base du public cible et de ses besoins ainsi que du marché du travail et des
opportunités d’insertion professionnelle pour le public visé par les formations en EFT et
OISP.
Sur base de ce cadre de référence, le secteur – nous pensons ici aux plateformes locales et à
l’organisme chargé de la représentation et de la professionnalisation du secteur tel que visé
par l’article 18 du décret – serait invité à définir un portefeuille d’actions pluriannuel
définissant l’offre de formation et son évolution à un niveau sous-régional. Le projet de
portefeuille serait soumis à l’avis du CSEF et devrait s’inscrire dans le cadre de référence fixé
préalablement.
L’agrément des filières de formation devrait alors être subordonné à leur inscription dans le
cadre de référence et le portefeuille d’actions sous-régional. La souplesse visant à répondre
à des besoins émergeants ou ponctuels serait assurée en-dehors du financement structurel
(appel à projets du FOREm, subventions spécifiques,…).
L’offre de formation proposée par le secteur comporte trois grandes familles d’interventions :
• Les formations liées aux savoirs de base (alphabétisation, FLE, remise à niveau,…)
• Les formations ayant trait au développement personnel et à l’orientation professionnelle
• Les formations liées à un métier, quel qu’il soit.
Les formations liées à un métier représentent environ les deux-tiers des heures de formation
dispensées par le secteur, celles liées aux savoirs de base et au développement personnel
représentant respectivement 22% et 11% au niveau régional. A nouveau, de fortes disparités sousrégionales
apparaissent quant à la répartition des heures de formation selon les filières de formation.
Ainsi, les filières liées aux savoirs de base représentent 38% des heures de formation du secteur sur
la zone de Charleroi tandis qu’à Mons, elles ne constituent que 3% du total. De même, la proportion
d’heures de formation consacrée au développement personnel varie fortement selon les sousrégions.
Au niveau des filières « métiers », des différences apparaissent également selon les zones,
ce qui peut être le reflet de la structure productive locale ou des opportunités d’emploi. Il n’empêche
que des filières aussi générales que « Commerce et administration » sont concentrées pour
l’essentiel, dans la moitié des zones territoriales et situées en-dehors des deux principales
métropoles wallonnes. De même, les formations dans le secteur de la santé sont développées
principalement sur les zones de Liège et de Verviers.
Même si la présence de certains opérateurs sur plusieurs zones peut biaiser quelque peu l’analyse, il
n’en reste pas moins vrai que des différences importantes existent selon les zones géographiques.
Enfin, les études de cas ont montré que, à l’intérieur d’une même zone des disparités géographiques
existent, alors que certaines filières ont une vocation de proximité indissociable de leur nature.
COMASE SA | Synthèse et recommandations
L’offre de formation 76/98