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Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final
déc.10
filières mises en œuvre par les opérateurs mériteraient d’être mieux distingués et nuancés
au sein de ce qui est qualifié largement d’insertion socioprofessionnelle. En étant bien
conscient de la richesse méthodologique du secteur (individualisation, souplesse,
adaptation), il s’agirait dès lors de mieux distinguer, d’une part, les activités liées à deux
grandes familles que sont les formations de développement socioprofessionnel et les
formations métiers (avec les remises à niveau qui s’avèrent nécessaires), et d’autre part, les
activités de formations plutôt orientées vers la socialisation ou la remise à l’emploi. Ces
pôles sont sans aucun doute interreliés et leurs agencements complexes. Néanmoins, une
clarification de cet ordre constituerait un point essentiel quant à une évaluation efficace du
secteur et la recherche d’un mode de financement affiné et dynamique.
Par ailleurs, dans le cadre du SFMQ et pour les filières orientées métier, ce travail de
positionnement consisterait en une définition de la gamme de compétences (au sein d’un
référentiel de formation global) qui pourront être acquises au sein d’une formation. Chaque
opérateur pourra alors identifier les compétences développées au sein de son centre et, par
conséquent, le chemin à parcourir (y compris en termes de durée) par le stagiaire afin
d’acquérir les compétences nécessaires à l’entrée dans le qualifiant. Ce référentiel pourrait
également identifier des compétences de bases et comportementales.
Ainsi, complémentairement au positionnement des filières métiers en regard des
référentiels du SFMQ, il serait utile que le secteur définisse un cadre commun pour les
compétences sociales et professionnelles. Les opérateurs pourraient y préciser les publics
visés et leurs objectifs sur ce champ d’intervention.
Ce travail de positionnement stratégique à l’échelle des opérateurs – quels sont mes buts
poursuivis ? – n’est donc pas, à nos yeux, synonyme d’homogénéisation des pratiques. Il
consiste au contraire en la définition de ce que l’opérateur cherche à réaliser et donc de ce
qu’il peut offrir à un stagiaire au travers de chacune de ses filières de formation. Un meilleur
positionnement des opérateurs permettrait ainsi d’identifier plus finement les réussites
d’un parcours d’insertion et une plus grande lisibilité pour les stagiaires et les partenaires.
6.1.5 Les contraintes et les obligations des opérateurs
L’autonomie du secteur connaît toutefois des limites. Les contraintes du secteur se situent sur trois
axes.
Tout d’abord, en termes de gestion financière et de ressources humaines, les opérateurs
connaissent, d’une part, des problèmes de trésorerie – imputables en partie au cycle du
subventionnement – et, d’autre part, un taux de rotation élevé de leur personnel. Ces deux constats
sont évidement à nuancer selon les cas mais témoignent toutefois d’une situation partagée par de
nombreux opérateurs.
Les problèmes de trésorerie ont de toute évidence un impact sur le fonctionnement d’un centre EFT-
OISP : par exemple par rapport à la nécessité de contracter un prêt ou d’augmenter la part
commerciale pour une EFT. Concernant le turn-over que connaît le secteur, cette situation a un
impact non négligeable, non pas tant sur la qualité du personnel du secteur mais sur sa formation et
sa post-formation. Dans le cas spécifique des formateurs, il faut ajouter que des départs fréquents ne
constituent pas le gage du maintien des pratiques et des objectifs en place. La gestion de cette
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