COMASE rapport final v3.pdf - Aleap

Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final
déc.10
organiser plusieurs sessions par an. La structure horaire est sensiblement la même d’un organisme à
l’autre pour osciller entre 35 et 38 heures par semaine hors filière d’alphabétisation ou d’orientation.
Concernant les durées de formation (hors départ anticipé du stagiaire), elles sont, dans le cas des
OISP, établies et suivies selon un schéma programmé ; dans le cas des EFT, la durée des formations
semble soumise à la progression individuelle des stagiaires.
7.5 Les résultats obtenus et la visibilité de ceux-ci
Comment le secteur mesure-t-il les résultats de son action ? L’évaluation intègret-elle
l’optimalisation des trajectoires via des relations de coopération avec le
Forem et des partenaires ?
Les opérateurs se caractérisent par leur diversité quant à la définition de leurs objectifs et de leur
positionnement. Certains insistant sur une remise à l’emploi, d’autres sur une transmission de savoir
en vue d’une passerelle vers d’autres dispositifs de formation ou encore sur des comportements
sociaux et professionnels.
Or sans objectif initial affirmé, l’exercice difficile d’une mesure et d’une évaluation des résultats
atteints n’en est que plus ardu. Si des évaluations sont réalisées par les opérateurs au niveau des
aptitudes techniques acquises, elles restent centrées sur l’individu indiquant l’éventail des capacités
du stagiaire. Par contre, au niveau du secteur, les mesures réalisées sont de l’ordre du constat, de la
description et ne prennent pas en considération les questions de d’évaluation de l’impact des
formations sur la trajectoire d’un stagiaire et donc des critères de réussite.
Le secteur ne dispose donc que de peu d’indications leur permettant d’évaluer son action à l’échelle
du système, prenant en considération les trajectoires des stagiaires auprès d’autres opérateurs.
Ainsi, les objectifs liés aux différentes activités du secteur et donc concrètement aux différentes
filières mises en œuvre par les opérateurs mériteraient d’être mieux distingués et nuancés au sein de
ce qui est qualifié largement d’insertion socioprofessionnelle. Il s’agirait dès lors de mieux
positionner les filières quant à leurs objectifs en matière d’acquisition de compétences et
d’amélioration des comportements sociaux et professionnels.
Pour les filières orientées métier, ce travail de positionnement consisterait en une définition de la
gamme de compétences (au sein d’un référentiel de formation global établi au niveau du SFMQ) qui
pourront être acquises au sein d’une formation. Un référentiel devrait également être élaboré au
niveau du secteur pour mesurer les progrès des stagiaires en matière de comportements sociaux et
professionnels. C’est au départ de ce positionnement et sur base des objectifs visés par chaque filière
que les résultats des actions pourront être mesurés. Cette clarification quant au positionnement des
filières devrait également faciliter les relations de coopération avec les autres acteurs de la formation
et de l’insertion.
Enfin, une évaluation des trajectoires des stagiaires devrait être mise en place plutôt que d’établir
une mesure de l’insertion professionnelle directe ou de l’inscription dans une formation qualifiante
au terme de la formation. Cette évaluation rendrait davantage compte des effets du secteur, et de
leurs limites, quant à l’insertion socioprofessionnelle des stagiaires.
COMASE SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires
Les résultats obtenus et la visibilité de ceux-ci 93/98