COMASE rapport final v3.pdf - Aleap

Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final
déc.10
Nous formulons l’hypothèse, difficilement vérifiable, que le mécanisme de financement par le biais
d’un montant fixe et unique à l’heure de formation conduise les opérateurs à privilégier les filières
les moins coûteuses à mettre en œuvre.
Recommandation 4
Afin de prévenir tout phénomène d’éviction de filières porteuses d’opportunités d’insertion
professionnelle, il conviendrait de tenir compte dans les mécanismes de financement du
secteur de l’intensité capitalistique des systèmes de formation-production.
Dans cet esprit, nous préconisons de passer d’un système de prix unique par heure de
formation à un système basé sur une fourchette pour ce prix à l’heure de formation
stagiaire. Ce système offrirait davantage de souplesse pour tenir compte des spécificités de
certaines formations. Ainsi, la part d’investissement dans le budget global de l’action
pourrait déterminer le positionnement dans cette fourchette.
Ce mécanisme de détermination du prix par heure de formation pourrait également être
appliqué de façon à mieux financer les actions de formation concomitante, qui nécessitent
des frais complémentaires liés à la coordination entre les opérateurs.
6.1.3 La lisibilité de l’offre de formation
Sur le plan de la lisibilité de l’offre de formation entre opérateurs EFT-OISP, nous avons pu mettre en
exergue le rôle des plates-formes locales en matière d’interconnaissance. Sur le plan de la lisibilité de
l’offre de formation auprès des opérateurs hors secteur, nous avons signalé que cette lecture pouvait
s’avérer formelle, sur le mode du catalogue de formation. Certains acteurs comme les conseillers
EFT-OISP des CEFO ou les MIRE pouvant toutefois développer une lecture plus nuancée des filières.
Sur le plan de la lisibilité des stagiaires potentiels, nous pouvons constater que la connaissance du
secteur par ces derniers est soumise à de multiples filtres. Parmi ceux-ci, il faut signaler l’importance
du « bouche à oreille » et des annonces dans les médias locaux, relatés de manière récurrente par les
opérateurs. Cette notion de « bouche à oreille » prête évidemment à interprétation. Elle semble
toutefois symptomatique d’un flou sur la provenance des stagiaires, de la part de ces derniers ou des
opérateurs. De même, le passage par des encarts publicitaires ne constitue sans doute pas le gage
d’une information circonstanciée auprès du public-cible. Dans les deux cas, l’orientation des
bénéficiaires ne semble pas être la voie majoritaire.
Il en ressort en tout cas que des acteurs en première ligne de l’orientation tels que le Forem-Conseil
ou les CEFO ne sont pas toujours les acteurs les plus cités. Ainsi, le rôle direct des conseillers SAP du
Forem-Conseil dans l’envoi de stagiaires, tant par un mécanisme d’adressage que dans une prise de
contact direct, n’est pas ou peu signalé, sinon connu, des opérateurs. Quant au flux de stagiaires
ayant transités par les CEFO, les constats sont dichotomiques : soit ces flux sont fréquents, récurrents
et rapides (échanges de coups de téléphone), soit quasiment inexistants.
COMASE SA | Synthèse et recommandations
L’offre de formation 78/98