COMASE rapport final v3.pdf - Aleap
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Évaluation du secteur des EFT et OISP : <strong>rapport</strong> <strong>final</strong><br />
déc.10<br />
aussi nettement différents. Ainsi, si la zone de Charleroi consacre une majorité (55%) d’heures de<br />
formation à ces filières, d’autres sous-régions, telles que Mons ou Namur, y consacrent entre 10% et<br />
15% des heures de formations. Ceci renvoie à la question de l’équilibre territorial de l’offre de<br />
formation abordée précédemment.<br />
Les problématiques de maîtrise des savoirs de base, du développement personnel et de l’orientation<br />
professionnelle apparaissent importantes pour le secteur.<br />
La difficulté de maîtrise des savoirs de base par une partie des stagiaires est généralement reconnue<br />
par les opérateurs proposant des filières orientées « métier ». La qualité de la réponse apportée par<br />
ces opérateurs varie fortement. Si certains ont développé leurs propres filières dans le domaine des<br />
savoirs de base ou ont mis en place des outils et méthodes, d’autres semblent plus désemparés pour<br />
apporter une solution professionnelle. Les effets positifs des formations « métiers » peuvent être<br />
contrariées par l’absence de maîtrise des savoirs de base pour un nombre significatif de stagiaires.<br />
Par ailleurs, des opérateurs spécialisés mettent en œuvre des actions de formation liées aux savoirs<br />
de base auprès de leur propre public. Si leur utilité sociale, au sens de leur contribution au<br />
développement humain – en ce compris, l’insertion socioprofessionnelle pour une part -, est<br />
incontestable, leurs articulations concrètes avec les formations « métiers » apparaissent globalement<br />
insuffisantes. Les actions de formation concomitantes sont peu nombreuses. En cause, des<br />
conditions de financement qui ne favorisent pas ces articulations, des logiques ou principes d’actions<br />
différents, des réseaux de collaboration peu structurés et des difficultés organisationnelles<br />
importantes (nécessité de proximité géographique, réponse différente à organiser selon le stagiaire,<br />
« impératifs » de production en EFT,…).<br />
Recommandation 12<br />
Un bilan de compétences sur les savoirs de base devrait être effectué au démarrage de la<br />
formation pour chaque stagiaire. En fonction des résultats, des actions adaptées de<br />
formation devraient être mises en place, en interne par l’opérateur ou en articulation avec<br />
un opérateur spécialisé. Il n’est pas question ici de préconiser une approche séquentielle,<br />
faisant précéder la formation « métier » par des formations liées aux savoirs de base, mais<br />
bien une articulation structurée entre ces actions, notamment par le biais de la formation<br />
concomitante. Il s’agit de proposer à chaque stagiaire une réponse adaptée qui tienne<br />
compte de ses connaissances et de son projet professionnel.<br />
La mise en œuvre d’un tel bilan nécessite que le secteur s’accorde sur des outils partagés<br />
par l’ensemble des opérateurs et qui abordent les différents savoirs de base. Si, en termes<br />
d’alphabétisation, on peut capitaliser sur les outils mis au point par le réseau Lire et Ecrire,<br />
des efforts spécifiques doivent probablement être portés sur le champ des mathématiques<br />
et du calcul, notamment.<br />
Dans ce système, les opérateurs des formations « métiers » devraient définir le niveau des<br />
connaissances nécessaires pour suivre chaque filière de façon à ce que les formations liées<br />
aux savoirs de base proposées à chaque stagiaire soient correctement adaptées. Par ailleurs,<br />
ceci faciliterait la transition vers les formations « métiers » pour les stagiaires qui démarrent<br />
<strong>COMASE</strong> SA | Synthèse et recommandations<br />
Réseaux et partenariats 87/98