COMASE rapport final v3.pdf - Aleap

Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final
déc.10
Une étude a été conduite récemment par le FOREm sur le sujet. L’AMEF, service de l’analyse du
marché de l’emploi et de la formation, a publié en juillet 2010 une étude sur les opportunités
d’insertion pour le public éloigné de l’emploi. Deux approches distinctes sont menées. L’une porte
sur l’accessibilité des propositions de recrutement (PR) gérées par le FOREm ; l’autre analyse
l’insertion des personnes éloignées de l’emploi (PEE) dans les différents secteurs d’activités.
La caractérisation des propositions de recrutement en termes d’accessibilité à des personnes « peu
qualifiées » est faite à travers 5 indications figurant sur ces propositions. Sont ainsi définies comme
accessibles aux personnes éloignées de l’emploi, les propositions qui :
- Demandent un niveau d’études qui ne dépasse pas le niveau « secondaire inférieur »
- Limitent les connaissances linguistiques requises au français
- Ne requièrent pas de brevets ou autres certifications
- N’exigent pas d’expérience professionnelle
- Ne nécessitent pas la détention d’un permis de conduire.
L’analyse montre ainsi la répartition sectorielle de la demande de travail telle qu’elle est véhiculée au
travers des propositions de recrutement gérées par le FOREm. Il convient de remarquer les limites de
l’approche découlant de la capacité du FOREm à rendre visible les besoins en travailleurs, selon les
secteurs professionnels ou selon les zones géographiques. On peut également remarquer que le
recrutement par le secteur de l’intérim n’est que très peu représenté via cette méthode.
L’analyse des propositions de recrutement montre qu’environ 10% de celles-ci peuvent être
considérées comme accessibles aux personnes « peu qualifiées ». Si on ne tient pas compte de
l’exigence du permis de conduire (sauf pour les camions et bus), le taux s’élèvent à 15%. Près d’un
tiers (30%) des propositions offre un contrat dans le cadre du Plan Formation Insertion (PFI) ; un
quart (25%) offre un contrat à durée déterminée. Des différences sous-régionales apparaissent ; d’un
point de vue général, les zones qui connaissent le plus de problème de développement économique
offrent proportionnellement moins de propositions de recrutement accessibles aux personnes « peu
qualifiées ». Il en est ainsi des zones de Mons (8%), de La Louvière (7%) et Charleroi (6%) et de Liège
(6%). L’analyse indique les secteurs professionnels qui proposent des offres d’emploi accessibles aux
personnes peu qualifiées ; elle indique également les métiers les plus accessibles.
La seconde approche répertorie les personnes éloignées de l’emploi (PEE), ce qui est défini comme
les personnes ne disposant pas du CESS ou inoccupées depuis plus de deux ans, et analyse leur
insertion professionnelle selon les secteurs d’activités dans lesquels cette insertion a lieu. L’analyse
repose sur les chiffres 2008. Globalement, cette approche conforte les résultats de la première ; elle
met également en lumière l’importance du secteur de l’intérim comme vecteur d’insertion
professionnelle.
Afin d’apprécier l’adaptation des formations proposées par les EFT et OISP aux opportunités
d’insertion des PEE, nous comparons les volumes d’heures de formation avec les résultats issus de
l’analyse de l’AMEF. Nous nous limitons au caractère sectoriel de l’analyse et n’abordons pas la
question des métiers, à proprement parler, étant donné le caractère pré-qualifiant qui est donné aux
formations du secteur des EFT et OISP. A cet effet, nous avons établi une table de correspondance
COMASE SA | Les bénéficiaires
La pertinence des filières au regard des besoins du public et du marché 63/98