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Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final
déc.10
du commerce font l’objet d’une faible proportion des formations dispensées par le secteur, alors
qu’ils offrent des opportunités d’insertion pour le public visé.
Si la nécessité de formations liées aux savoirs de base apparaît clairement, leur articulation avec les
formations « métiers » mériterait d’être renforcée. Nous préconisons, à cet égard, que des bilans de
compétences soient systématiquement mis en place sur base d’outils et de référentiels partagés et
que la formation concomitante soit davantage mise en œuvre ; il s’agit de proposer à chaque
stagiaire une réponse adaptée qui tienne compte de ses connaissances et de son projet
professionnel, et non pas une approche séquentielle des apprentissages. Par ailleurs, le secteur des
EFT et OISP devrait définir les contenus et durées que doivent revêtir les actions en matière de
développement personnel et d’orientation métier.
L’offre de formation en EFT et OISP apparaît inégalement répartie sur le territoire wallon. Ainsi, si les
opérateurs ont accueilli en 2009, 6% des demandeurs d’emploi indemnisés wallons, de fortes
disparités apparaissent à l’échelle sous-régionale. De même, l’offre de formations est, au niveau
sous-régional, plutôt mal équilibrée, certains secteurs offrant des opportunités d’emploi au public
cible étant très peu représentés au niveau des formations alors que d’autres filières y apparaissent
nettement sur-représentées. Enfin, la répartition entre les efforts consacrés aux savoirs de base et
aux formations « métiers » est très différemment organisée à l’échelle des territoires.
Ces disparités sous-régionales apparaissent comme le résultat d’un processus de construction de
l’offre de formation qui est initié, à la base, par des initiatives locales portées par le monde associatif
et institutionnel, sans qu’il n’existe, à proprement parler, de pilotage centralisé de l’offre de
formation. En conséquence, nous préconisons de procéder à un rééquilibrage progressif reposant sur
une approche holistique de l’offre de formation sur le territoire wallon. Dans cet esprit, un cadre de
référence, établi à l’échelle régionale et décliné différemment selon les sous-régions, devrait
périodiquement décrire ce qui attendu du secteur au cours des années ultérieures. Sur base de ce
cadre de référence, le secteur serait invité à définir un portefeuille d’actions pluriannuel définissant
l’offre de formations et son évolution à un niveau sous-régional. L’agrément des filières devrait alors
être subordonné à leur inscription dans ce périmètre.
7.3 Les ressources et moyens d’action
Les normes décrétales offrent-elles la souplesse d’adaptation nécessaire aux
caractéristiques du marché et du public ? Les financements permettent-ils
l’individualisation des programmes et des durées de formation?
Le mode de financement structurel par heure-stagiaire a pour qualité de clarifier de manière
objective un montant de subvention. Il n’est cependant pas sans effets pervers tels que la
standardisation du taux horaire (sans lien nuancé avec la structure de coût des filières), une
recherche quantitative de stagiaires (« maintenir le quota d’heures ») ou l’augmentation des heures
prestées en vue d’une reconduction d’agrément (« faire plus pour demander plus »).
Malgré ces constats, le système de financement n’a pas d’incidence observée sur l’individualisation
des programmes et les durées de formation. D’autres effets du mode de financement général sont
plutôt à identifier, d’une part, au niveau de difficultés à maintenir ou recruter des formateurs
COMASE SA | Conclusions générales et enjeux prioritaires
Les ressources et moyens d’action 91/98