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Évaluation du secteur des EFT et OISP : rapport final
déc.10
financement d’une activité a rencontré une solution dans la mise en application de cette catégorie
d’organisme.
Sur le plan des calendriers de formation, les opérateurs se caractérisent par leur souplesse. Les EFT
travaillent principalement à entrées et sorties permanentes tandis que les OISP sont plus enclins à
organiser plusieurs sessions par an. La structure horaire est sensiblement la même d’un organisme à
l’autre pour osciller entre 35 et 38 heures par semaine hors filière d’alphabétisation ou d’orientation.
Concernant les durées de formation (hors départ anticipé du stagiaire), elles sont, dans le cas des
OISP, établies et suivies selon un schéma programmé ; dans le cas des EFT, la durée des formations
semble soumise à la progression individuelle des stagiaires.
Ainsi, une caractéristique forte et transversale du secteur est de construire ses méthodes
pédagogiques d’accompagnement psycho-social autour du stagiaire et ses demandes. Ainsi, mettant
en avant une méthodologie de l’individu, le secteur montre une capacité à adapter ses rythmes
d’apprentissage au regard des stagiaires et de leurs spécificités ainsi qu’à accentuer certaines
compétences par rapport aux projets professionnels. De même, l’intensité de l’accompagnement
psycho-social est modulée selon les besoins des stagiaires. Cet accompagnement, en collectif ou en
individuel, est fréquent.
La structure des cours proposés au sein des dossiers d’agrément n’est pas ressentie comme une
contrainte par les opérateurs. D’une part, les intitulés choisis sont assez généraux pour permettre les
adaptations précitées. D’autre part, à moyen terme, le rythme des renouvellements d’agréments
permet aux opérateurs de stabiliser une structure de cours construite de manière incrémentale, i.e.
par essais et erreurs. Pour illustration, de nombreux opérateurs rencontrés ont renforcé l’alternance
des cours et des stages afin de mieux poser les liens entre théorie et pratique.
A plus long terme, les opérateurs sont aussi en mesure de construire des formations adaptées à des
attentes différenciées. Nous avons déjà signalé le pragmatisme des opérateurs dans le
développement de filière (l’ajout, la modification ou plus rarement le retrait de filières). On ajoutera
ici que le secteur est en prise directe avec les attentes spécifiques du marché, les demandes des
bénéficiaires et les nécessités des situations socio-économiques locales. On notera également les
possibilités d’expérimentation grâce, en particulier, aux appels à projets du Forem. Ces derniers
permettent d’ouvrir des filières spécifiques, complémentaires aux filières en place. Si ce mode de
financement permet d’étendre un portefeuille de formation et de le mettre en place, il faut toutefois
remarquer qu’il soulève quelques questions sur la stabilité de l’offre pour un opérateur.
L’« individualisation » de l’apprentissage constitue ainsi une plus value du secteur par rapport aux
demandes de son public cible. Toutefois, en contrepoint, cette méthode entraîne inévitablement la
difficulté de définir un socle de connaissance commun permettant, par exemple, une poursuite de
formation auprès d’un opérateur qualifiant. Les aspects de passerelles seront explorés plus loin.
Une distinction entre opérateurs est toutefois à signaler au niveau de la division du travail entre
formateurs. Plusieurs modèles ont été observés au sein de notre échantillon d’opérateurs. Soit les
formateurs sont attachés à une filière et s’occupent par exemple, outre des heures de cours, des
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Méthodologies pédagogiques et accompagnement psychosocial 31/98