Les Clés pour l'adolescence, un programme de promotion de la ...

nombre de mentions qu’ont fait les élèves sur ce thème, il semble que les activités de gestion des
émotions aient été particulièrement importantes pour certains d’entre eux en ce sens qu’elles
représentaient un créneau approprié et sécurisant pour explorer un sujet rarement abordé par les
élèves. « J’ai trouvé ça spécial comme cours à cause que comme, c’est pas des affaires qu’on apprenait
d’habitude. (…) On apprenait comment gérer nos sentiments, le stress, puis tout ça. On n’avait jamais
appris ça avant, comme je n’avais jamais vraiment réalisé toutes ces affaires-là qu’on a apprises. »
(Élève 6 – L’Escale – 7 e année). Pour d’autres jeunes toutefois, la gestion des émotions ne représentait
pas un apprentissage significatif tel qu’illustré ici. « C’était bon. On a fait quelques petits travaux de rien
du tout, puis on a parlé des sentiments, puis il y a des personnes que ça aidait, des personnes que ça
aidait pas. (…) J’ai comme appris quelques définitions des choses comme les sentiments, des affaires de
même. » (Élève 2 – L’Escale – 7 e année).
Comportements des élèves
Les élèves rapportent une panoplie de comportements lors de situations où ils sont fâchés, tristes ou
frustrés. Bien que certains disent ne pas avoir observé de différence dans leurs comportements,
plusieurs rapportent avoir appris à mieux gérer leurs réactions. « (…) quand je suis fâchée, ça m’aide à
réfléchir. » (Élève 4 – L’Escale 7 e année). Certaines de ces réactions sont socialement acceptables, à
titre d’exemple, se calmer avant de réagir, chercher de l’aide, discuter, présenter des excuses et
s’exprimer de façon appropriée. « J’ai comme pris du temps pour me calmer (…) 5-10 minutes (…) tu
prends du temps pis tu relaxes, puis après tu recommences à travailler. » (Élève 19 – Carrefour Jeunesse
– 7 e année). Bien que les élèves disent généralement bien réagir, certains rapportent des situations où
ils ont adopté un comportement importun face à une situation difficile. « J’ai entré dans un gros conflit
avec des personnes qui, on peut dire, me bullyaient. Donc ça a fait un gros conflit puis je me suis
défendu, puis là je m’ai fait chialer. » (Élève 2 – L’Escale – 8 e année).
Les entrevues abordent également les comportements que les élèves empruntent lorsqu’ils sont
heureux. L’analyse met en valeur que, de façon générale, les répondants adoptent des comportements
convenables lorsqu’ils sont heureux. Dans ces situations, ils disent être souriants, être de bonnes
humeurs et partager leur joie avec des personnes significatives. « Ah, le sourire, je pouvais pas le garder
là (…) Chez nous, j’étais tellement fière de le dire. Oui. » (Élève 3 – L’Escale – 8 e année). Quelques jeunes
disent néanmoins parfois faire preuve d’un enthousiasme excessif. « (…) chaque voyage c’est excitant,
c’est amusant (…) Des fois tu viens un peu hyper, là, mais pas trop. Comme tu cours un peu partout. »
(Élève 18 – Carrefour Jeunesse – 8 e année).
Résolution de conflits
Les entrevues des élèves dénotent que la résolution de conflits est souvent associée aux relations avec
les pairs. Les adolescents donnent plusieurs exemples de conflits avec des collègues de classe incluant
des chicanes entre amis et de l’intimidation. Ils racontent des anecdotes où ils ont pu se calmer pour
mieux gérer le conflit, demander l’avis ou le soutien d’un adulte, discuter pour trouver un compromis et
présenter des excuses. « (…) j’essaie de régler le problème, puis, savoir qu’est-ce qu’il y a qu’il n’aime
pas que je fasse, parce que je veux pas perdre mon ami. » (Élève 2 – L’Escale– 8 e année). Les élèves
relatent également quelques évènements où ils se sont emportés, rétorqués de façon spontanée ou ont
posé des gestes agressifs. « Je lui parle pas s’il me parle pas. Puis s’il me bitche après, je vais bitcher
après. » (Élève 1 – L’Escale – 8 e année). L’influence du programme au niveau de la résolution de conflits
est mitigée chez les jeunes. Quelques élèves disent qu’ils réagiraient de la même façon si le conflit
relaté se reproduisait, certains disent avoir amélioré leur capacité à résoudre des conflits mais