Les Clés pour l'adolescence, un programme de promotion de la ...

est excellent pour la confiance en soi, donc je suis certain que j’ai vu une augmentation de sa confiance
en soi là-dedans. Puis, avec ça, si je suis capable de donner d’autres outils, ça l’a aidée à prendre les
bonnes décisions » (Enseignant 1).
Prise de décisions
Les enseignants s’entendent pour dire que leurs élèves doivent prendre des décisions importantes et
donnent l’exemple de la décision d’habiter chez leur mère ou leur père dans les cas de séparation, de
fumer la cigarette, de consommer de l’alcool ou des drogues, d’avoir des relations sexuelles ou non. Un
enseignant souligne que le programme Clés pour l’adolescence fut profitable en ce sens qu’il a donné
des outils aux élèves pour prendre des bonnes décisions et leur a permis de saisir l’importance de bien
réfléchir lorsqu’on est appelé à prendre une décision. « Là, ils réalisent que pour prendre une décision, il
y a plusieurs étapes. (…) Puis il y a des décisions qui prennent beaucoup plus de réflexion et puis, dans le
fond, de faire les pour et les contre. Alors, on a pratiqué certaines techniques de prise de décisions, on
est beaucoup dans le thème des sentiments aussi (…) Je pense que c’est toutes des choses qui peuvent
les aider » (Enseignant 3). On considère qu’il s’agit d’un avantage considérable du programme puisque
la prise de décision est une thématique importante pour des jeunes confrontés quotidiennement aux
enjeux que des adolescents affrontent. Ceci est d’autant plus important puisque le curriculum ne donne
pas l’occasion d’enseigner des thèmes cruciaux comme la prise de décision. « Ça nous permet de
discuter de plusieurs choses qui leur ouvrent les yeux sur des sujets possibles qui ne sont pas abordés
dans aucune autre matière académique » (Enseignant 3).
Choix
Dans les entrevues des enseignants, la capacité à faire des choix responsables était souvent confondue
avec l’habileté à prendre de bonnes décisions. Les participants utilisaient les deux termes de façon
interchangeable. Selon un enseignant, la disposition à faire des choix responsables est liée à la
confiance en soi. Il juge que les activités sur la confiance en soi ont beaucoup aidé à responsabiliser les
élèves, et donc, à faire de meilleurs choix. Selon un autre répondant, l’amélioration de l’habileté des
élèves à faire de bons choix a été notable en ce qui concerne les risques auxquels ils sont exposés. « Elle
était allée voir une autre enseignante pour relations sexuelles. Elle a dit : ‘Tu sais, je me sens mal de dire
non, parce que je veux vraiment garder mon chum, mais…’ L’intervenante avait relié ça aux Clés pour
l’adolescence. (…) Elle avait pu lui faire comprendre que : ‘Tu vois, c’est important. Ton choix à toi, c’est
le bon choix, ce n’est pas le choix que l’autre décide pour toi, si tu prends tes décisions.’ » (Enseignant 2).
De façon générale, les répondants croient que les activités du programme ont aidé les élèves à faire de
bons choix.
Risques
Les enseignants rapportent que leurs élèves font régulièrement face à des risques positifs et à des
risques négatifs. Comme exemples de risques positifs, un enseignant rapporte que certains de ses
élèves se portent volontaires pour lire à haute voix même s’ils sont faibles en lecture. D’autres
s’impliquent dans des équipes et compétitions sportives même s’ils ont peu d’expériences en la
matière. « Ils ne sont pas nécessairement des athlètes, mais ils se donnent la chance de l’essayer »
(Enseignant 3). Il semble que l’activité sur les risques fut un beau forum de discussion et de réflexion
pour les jeunes. On rapporte qu’il s’agit d’un apport notable du programme. « Juste de leur faire réaliser
qu’il y a des risques qu’il vaut la peine de prendre et puis que ça peut leur apporter quelque chose de
positif, ça, ça a été une belle réalisation » (Enseignant 3).