Les Clés pour l'adolescence, un programme de promotion de la ...

Impact du programme Clés pour l’adolescence sur la communauté scolaire de
l’École secondaire catholique L’Escale
Sous-rapport d’école
Le présent document se veut un sous-rapport présentant les résultats d’une étude au sein de la
communauté scolaire de l’École secondaire catholique L’Escale. Il fait suite au rapport global intitulé Les
Clés pour l’adolescence, un programme de promotion de la santé et de la santé mentale : un enjeu du
développement social positif des adolescents en milieu scolaire.
Les pages qui suivent présentent des résultats d’entrevues menées auprès de 11 élèves (6 élèves de la
7 e année en 2009-2010 qui ont reçu ce programme durant la même année scolaire et 5 élèves de la 8 e
année en 2009-2010 qui l’ont reçu en 2008-2009), 5 parents, 2 enseignants et 1 membre de la direction
au cours de l’hiver, du printemps et de l’été 2010. Les thèmes qui se dégagent portent entre autres sur
le programme Clés pour l’adolescence, un programme qui vise à faire la promotion d’habiletés sociales,
ainsi qu’à prévenir ou à retarder la consommation d’alcool et/ou de drogues au cours de l’adolescence.
Cette synthèse des résultats de l’étude rapporte de nombreuses données en lien avec le programme
Clés pour l’adolescence. Plus particulièrement, les réponses des entrevues ont soulevé les avantages du
programme selon les perceptions des répondants, ainsi que certains résultats émergents. Ce rapport
sera divisé en cinq parties, soit la mise en contexte, la formule pédagogique, les résultats liés aux
objectifs du programme, les résultats émergents en lien aux forces et aux contraintes du programme,
ainsi que les recommandations des membres du personnel.
Mise en contexte
L’Escale est une école secondaire catholique francophone, située à Rockland. On perçoit, dans les
propos des élèves rejoints, un très grand sentiment d’appartenance à l’école. On lira, entre autres, dans
les verbatim, que l’école « est vraiment cool. C’est comme une des meilleures écoles que je connais »
(Élève 2 – 8 e année). On ressent également un climat social bien sain. La majorité des élèves s’entend
pour dire que « Tout le monde est heureux là-dedans. Comme tu entres à L’Escale, puis tout le monde a
un sourire, tout le monde parle, il n’y a personne qui est comme gêné puis qui est tout seul. On accepte
tout le monde » (Élève 6 – 7e année). Les propos d’un autre élève, parmi d’autres, viennent renforcer
cette impression. « Parce que comme je me promène dans d’autres écoles, puis comme il y a ben du
monde qui n’ont pas l’air vraiment contents. Nous autres, icitte, c’est comme « yé », puis comme tout le
monde a toujours un gros sourire sur la face » (Élève 1 – 8 e année).
Bien entendu, nous ne pouvons pas généraliser ce propos, étant donné les limites de l’échantillon.
Certains élèves nous ont confié, nous le verrons, être gênés (bien qu’ils fassent des efforts pour
surmonter leur gêne, avec l’aide du programme, notons-le 5 ), tandis que d’autres ont confié qu’il y a bel
et bien des élèves qui sont plus en marge. On remarque toutefois un effort d’inclusion chez les élèves :
« Il y a un gars dans ma classe qui est comme, il n’a pas vraiment d’amis, il est tout le temps tout seul à
la cafétéria, personne jamais à sa table, mais tu sais, comme mes amis, eux, comme avec moi, on va
tout le temps le voir. Tu sais, on ne va pas laisser personne de côté, puis comme ils vont vraiment aider
tout le monde (…) ils ne vont rien faire de méchant » (Élève 4 – 8 e année).
5 « […] je ne serais pas aussi sociale avec la classe que j’aurais été, parce que comme… souvent, comme moi, je
suis gênée, comme je ne parle à personne. » (Élève 4)