Actes - Climato.be

Actes du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de Climatologie
VARIABILITE SPATIALE DES PARTICULES FINES SELON
DIFFERENTS ITINERAIRES ET MODES DE TRANSPORT
TOURISTIQUES A PARIS
DUCHÉ S., BELTRANDO G., MADELIN M.
Univ Paris Diderot Sorbonne Paris cité CNRS UMR 8586 PRODIG, 5 rue Thomas Mann – 75205 PARIS
CEDEX 13 sarah.duche@univ-paris-diderot.fr / beltrando@univ-paris-diderot.fr / malika.madelin@univ-parisdiderot.fr
Résumé : Afin d’évaluer l’exposition des touristes aux particules fines et d’étudier leur variabilité à une échelle fine, des
mesures de concentrations des PM10 et PM2,5 ont été réalisées, à l’aide d’un analyseur portable, dans différents modes de
transport touristique et itinéraires touristiques. L’analyse des taux observés montre une forte variabilité spatiale des
particules, dépendante de la proximité des diverses sources d’émission (trafic routier, travaux en bâtiments, origine
« terrigène »). Les brises mettent en suspension les particules présentent sur le sol et entrainent ainsi une augmentation de
leur taux au niveau des voies respiratoires des touristes.
Mots clés : PM10 et PM2,5, itinéraires touristiques, mode de transport, Paris
Abstract : To assess tourists exposure to fine particles and to study their variability at a local scale, the measures of PM10
and PM2.5 concentration were performed, using a hand-held monitoring, in different means of tourist transport and different
tourists routes. The analysis of levels shows a high spatial variability of particles, depending on the proximity to various
emission sources (traffic, work in buildings, natural sources). Breezes bring suspended particles present on the soil and thus
lead to an increase of their concentration at tourist respiratory tract level.
Keywords : PM10 and PM2.5, tourist routes, means of transport, Paris
Introduction
Depuis 2004, Paris est la ville qui accueille le plus grand nombre de touristes dans le
monde : 27 millions de français et d’étrangers y ont séjourné en 2009 (Office du Tourisme et
des Congrès de Paris, 2010). Ceux-ci restent en moyenne moins de quatre nuitées, séjour
durant lequel ils peuvent être exposés ou être gênés par la pollution de l’air francilienne. Les
particules fines (PM10 et PM2,5), poussières respirables par l’homme, sont actuellement un
des polluants majeurs en Ile de France et peuvent être à l’origine de problèmes cardiovasculaires
et respiratoires (Host et al., 2008). Les risques sur la santé des individus
augmentent lors d’accroissement des concentrations en PM10. Dans le cadre d’une recherche
doctorale visant à comparer l’exposition réelle et la perception des touristes de la pollution de
l’air à Paris, une campagne de mesures des taux de PM10 et PM2,5 a été réalisée en 2010 et
2011, à l’aide d’un capteur portable, dans différents modes de transport utilisés par les
touristes (bus touristiques, bateau mouche et à pied) et sur différents itinéraires reliant les
principaux sites touristiques parisiens. Ces mesures ont été effectuées à différentes dates, lors
de situation anticyclonique avec un vent mesuré sur le terrain, inférieur à 3 m/s.
Cet article présente les résultats de cette campagne de mesures. Afin d’interpréter les
résultats, les taux de PM10 et en PM2,5 observés sont appréciés selon les conditions
météorologiques, les sources d’émission et la morphologie urbaine.
1. Protocole de mesure
1.1. Données mesurées
Les mesures des taux de particules ont été réalisées à l’aide d’un analyseur portable
Turkney Instruments Dustmate mesurant, en dissociant par la méthode de laser néphélomètre,
les concentrations en particules de tailles différentes : TSP (Total Particules en Suspension),
PM10 (diamètre inférieur à 10 µm), PM2,5 (diamètre inférieur 2,5 µm), PM1 (diamètre
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