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Actes - Climato.be

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<strong>Actes</strong> du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

1.1 Estimation des champs de températures<br />

Celle-ci pourrait à elle seule faire l’objet d’une étude spécifique (cf. par exemple Lhôtellier<br />

2005). Nous nous contenterons de décrire succintement la méthode d’estimation des<br />

températures utilisée (même domaine et même résolution de 1km que pour les précipitations).<br />

En s’appuyant sur un réseau d’observation de 666 postes (EDF et Météo France) répartis sur<br />

un grand quart Sud-Est de la France, les températures minimale et maximale journalières,<br />

disponibles sur la période 1953-2005 ont permis dans une première étape d’identifier des<br />

gradients altimétriques des températures minimale et maximale.<br />

Les journées ont été rangées en deux saisons (froide : octobre à mai et chaude: mars à<br />

septembre), et suivant l’occurrence de précipitation (journées pluvieuses, non pluvieuses).<br />

Les gradients altimétriques de températures minimale et maximale sont identifiés pour<br />

chacune de ces classes (chaud-sec, chaud-humide, froid-sec, froid-humide), fournissant alors<br />

pour chaque pixel de 1×1km² de huit gradients altimétriques de précipitation :<br />

- 4 gradients de température minimale (chaud-sec, chaud-humide, froid-sec, froid-humide),<br />

- 4 gradients de température maximale (chaud-sec, chaud-humide, froid-sec, froidhumide).<br />

Ces gradients sont ensuite appliqués au pas de temps journalier, pour l’ensemble de la<br />

période 1953-2005, sur un voisinage de stations propre à chaque pixel du domaine, donnant<br />

ainsi des champs de températures minimale et maximale journaliers à la résolution<br />

kilométrique. L’utilisation du découpage par saison et de l’occurrence pluie/non pluie, ainsi<br />

que la selection des stations du voisinage ont été optimisées en validation croisée. Ces<br />

champs de température ont ensuite été testés sur des données indépendantes.<br />

1.2 Détermination de la phase des précipitations<br />

C’est une question délicate puisque l’on peut collecter dans une même journée des<br />

précipitations à la fois neigeuses et pluvieuses. Nous utilisons simplement la fonction de<br />

répartition pluie-neige proposée par l’US Corps of Engineers dans son Snow Studies Report<br />

de 1956 qui propose une fraction solide de précipitation en fonction de la température et nous<br />

l’utilisons au pas de temps journalier en utilisant la température moyenne journalière.<br />

1.3 Modèle d’évolution et de fonte de la neige<br />

Ce modèle repose sur une approche à degré-jour classique, améliorée par la prise en<br />

compte d’une température du stock de neige. Lorsqu’il fait froid, la précipitation estimée est<br />

sous forme de neige et s’accumule, tandis que la température (négative) du stock s’abaisse.<br />

Lorsque le nombre de degrés positifs apportés dépasse le nombre de degrés négatifs du stock<br />

de neige, la fusion se déclenche. Ce modèle comporte 5 paramètres, dont un coefficient<br />

multiplicateur de la précipitation (Cp) qui a pour but d’ajuster le bilan d’eau sur la période de<br />

fonte. Idéalement si l’estimation de précipitation est correcte, il devrait être égal à 1.0. Il vient<br />

s’appliquer à la précipitation hivernale estimée et il est calé pour reproduire le volume d’eau<br />

accumulé et mesuré par le sondage de neige. Il représente en fait 3 influences possibles :<br />

- un effet de site propre au site de sondage ou au positionnement du nivomètre, qui pourrait<br />

accumuler plus que la valeur moyenne du km² environnant,<br />

- un effet lié à la différence entre l’altitude réelle du poste de mesure et l’altitude moyenne<br />

du pixel, qui, dans des régions très accidentées, peut atteindre 200 m,<br />

- ou un déficit systématique de notre première estimation…. Car même si celle-ci a été<br />

vérifiée par validation croisée, celle-ci repose majoritairement sur des pluviomètres situés à<br />

basse altitude et quelques NPT potentiellement déficitaires en cas de neige.<br />

Les deux premières influences n’ont aucune raison d’êtres systématiques et devraient<br />

conduire, si elles intervenaient seules, à des valeurs de coefficient correcteur Cp en moyenne<br />

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