22.04.2015 Views

Actes - Climato.be

Actes - Climato.be

Actes - Climato.be

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Actes</strong> du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

3.3. Fréquence des années pluviométriques extrêmes<br />

Le tableau 2 résume la fréquence des années pluviométriques extrêmes dans le<br />

Département de l’Atacora.<br />

Tableau 2 : Fréquence des années pluviométriques extrêmes (sèches et pluvieuses)<br />

Stations Années extrêmement déficitaires Années extrêmement pluvieuses<br />

1941-1970 1971-2000 Total 1941-1970 1971-2000 Total<br />

Natitingou 3 % 10 % 13 % 27 % 3 % 30 %<br />

Tanguiéta 3 % 17 % 20 % 20 % 3 % 23 %<br />

Kouandé 6 % 17 % 23 % 20 % 6 % 26 %<br />

Boukoumbé 13 % 13 % 26 % 13 % 6 % 19 %<br />

Les années extrêmement déficitaires ont été plus fréquentes entre 1971 et 2000 et la station<br />

de Natitingou est la moins touchée (0,13). En revanche, la fréquence des années très<br />

pluvieuses est plus élevée au cours de la période 1941-2000 et la plus forte fréquence est<br />

enregistrée à Natitingou. Ces constats concordent aussi d’une part avec les résultats des<br />

travaux antérieurs (Nicolson, 1980 ; Boko, 1988 ; Afouda, 1990 ; etc.) qui ont montré le<br />

caractère plus arrosé (au Bénin et dans toute l’Afrique de l’Ouest) de la période 1941-2000 et<br />

d’autre part du rôle positif que joue le facteur orographique en faveur de Natitingou.<br />

Au-delà de la fréquence, l’ampleur des déficits ou excédents pluviométriques mérite aussi<br />

d’être analysée.<br />

3.4. Ampleur des déficits et excédents pluviométriques<br />

L’importance des déficits ou excédents pluviométriques annuels est résumée dans le<br />

tableau 3.<br />

Tableau 3 : Ampleur des anomalies pluviométriques annuelles<br />

Stations Ampleur des déficits Ampleur des excédents<br />

Natitingou -22 à -35 % +26 à +50 %<br />

Tanguiéta -27 à -48 % +24 à +43 %<br />

Kouandé -23 à -30 % +26 à + 47 %<br />

Boukoumbé -26 à -34 % +33 à + 48 %<br />

L’intensité des déficits varie entre 22 et 48 % dans la région d’étude et la station de<br />

Tanguiéta est la plus affectée. Quant aux excédents, leur intensité est comprise entre 26 et<br />

50 %, les plus fortes valeurs étant enregistrées à Natitingou et Tanguiéta. Dans tous les cas,<br />

ces anomalies peuvent engendrer des difficultés sociales. En effet, selon Boko (1988),<br />

Klassou (1996) et Afouda (2009), un déficit de 20 % ou un excédent 30 % par rapport à la<br />

pluviométrie moyenne à l’échelle annuelle suffit pour engendrer des pertes importantes de<br />

production agricole notamment dans un contexte d’agriculture pluvial comme celui du<br />

Département de l’Atacora.<br />

L’étude de la répartition mensuelle des pluies au cours des années extrêmes permet de<br />

mieux comprendre sa conséquence sur le calendrier agricole des producteurs.<br />

3.5. Répartition temporelle des pluies au cours des années extrêmes<br />

Les années extrêmement sèches sont caractérisées par une insuffisance pluviométrique<br />

notamment au cœur de la saison agricole alors que les années très pluvieuses sont marquées<br />

par une augmentation considérable des pluies, notamment à la fin de la saison agricole (août<br />

et septembre) comme le montre la figure 2.<br />

600

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!