Actes - Climato.be

Actes du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de Climatologie
3.3. Stratégies de lutte contre l’érosion pluviale
Pour lutter contre l’érosion pluviale, le gouvernement et la mairie de Bangui ont mis en
place une politique de recharge des voies en terre avant la saison pluvieuse (photo 3). La
population développe de son côté plus les techniques d’enrochement, de digue de déviation
(photo 4) et le système de gouttière. Ainsi, toutes ces stratégies ont engendré des coûts
financiers pour les différents acteurs.
Photo 3 : Rechargement d’une voie érodée Yapélé
(cliché : Eténé, septembre 2010).
Photo 4 : Digue de protection des rues à
Galabadja-Sinistré (cliché : Eténé, septembre
2010).
Avant la saison pluvieuse, les rues sont systématiquement rechargées et les populations
utilisent les digues de protection pour protéger les rues ; les interventions de l’Etat et de la
mairie sont rares.
3.4. Coûts des stratégies liés à la réparation des rues des quartiers à Bangui
Le tableau 1 indique le coût moyen de réparation des rues dans les différents quartiers de la
ville suite au phénomène de l’érodibilité du sol.
Tableau 1 : Coût moyen de réparation des rues dans les quartiers de Bangui.
Quartiers
Longueur Largeur Hauteur Coefficient de Volume P U Montant
(m) (m) (cm) foisonnement (m 3 ) (m 3 ) (en FCFA)
Résidentiels 200 3,5 5 1,3 4550 5000 22 750 000
Lotis 200 3,5 10 1,3 9100 5000 45 500 000
Populaires 150 3,5 30 1,3 20475 5000 102 375 000
Périphériques 150 3,5 20 1,3 13650 5000 68 250 000
Source : Enquêtes de terrain, 2007.
L’analyse du tableau 1 montre que le coût de réparation est plus élevé au niveau des rues
situées dans les quartiers populaires (102 375 000 FCFA), alors qu’il est moins élevé dans les
quartiers résidentiels (environ 22 750 000 FCFA), dont les rues sont souvent bitumées avec
des caniveaux. Au regard des coûts très élevés de frais de réparation, il est très difficile
aujourd’hui, au niveau du gouvernement et de la mairie, de mettre en place une politique
d’aménagement durable. Quant à la population, à défaut de réparer les habitations, elles
procèdent à la vente des maisons (tableau 2).
L’examen de ces prix de vente indique les prix de l’immobilier et du capital foncier ont
enregistré une forte dépréciation dans les quartiers à forte érodibilité du sol. Par exemple, le
prix moyen de vente d’une habitation dans le quartier Lipia est d’environ 700 000 FCFA.
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