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Actes - Climato.be

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<strong>Actes</strong> du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

Plus précisément, dans les secteurs très ombragés, la limite inférieure du pergélisol peut<br />

atteindre 2400m (Cossart et al., 2008), bien en deçà de valeurs attendues. Cette variabilité<br />

montre le rôle essentiel du topoclimat dans la répartition du pergélisol.<br />

3. Données et approche méthodologique.<br />

La démarche adoptée consiste, à partir d’une variable dépendante dichotomique<br />

(présence/absence de pergélisol) et de variables explicatives topoclimatiques, à modéliser la<br />

distribution probable du pergélisol à l’échelle de la haute vallée de la Clarée (figure 1).<br />

Compte tenu du caractère binaire de la variable dépendante, la méthode d’interpolation par<br />

régression logistique a été choisie.<br />

3.1 Les données<br />

La présence/absence de pergélisol est déterminée à partir de relevés de température d’eau<br />

de source, en se basant sur l’hypothèse de départ suivante : la température d’une eau de<br />

montagne mesurée à la source varie en fonction de la présence ou non de corps gelés en<br />

subsurface. Durant deux saisons estivales (2008 et 2009), nous avons effectué 80 relevés de<br />

température dans la vallée de la Clarée avec un thermomètre à sonde d’une précision de<br />

0,1°C. Les relevés ont été effectués dans des gammes d’altitude et d’orientation diverses pour<br />

maximiser la significativité des mesures. Par ailleurs, les mesures ont été réalisées selon un<br />

protocole spécifique (Cossart et al., 2008) destiné à éviter les biais dus : (1) à la présence de<br />

neige (campagnes de mesure effectuées en fin de saison estivale lorsque les névés ont<br />

disparu) ; (2) aux effets du refroidissement nocturne sur la température de l’eau (mesures<br />

faites entre 11h et 16h) ; (3) aux effets du rayonnement solaire (sonde du thermomètre<br />

systématiquement positionnée à l’ombre).<br />

Pour pouvoir exécuter le modèle de régression logistique, ces températures d’eau de source<br />

ont été discrétisées en présence/absence de pergélisol selon un seuil de température connu<br />

(Haer<strong>be</strong>rli, 1975). En dessous de 1,6°C, les relevés sont catégorisés comme associés à la<br />

présence de pergélisol et au-dessus de ce seuil, nous considérons que le pergélisol est absent.<br />

La variable est alors codée en 1 et 0 s’il y a respectivement présence et absence de pergélisol.<br />

Sur les 80 relevés de températures effectués, 41 présentent des valeurs indiquant la présence<br />

de pergélisol et 39 indiquent une absence de pergélisol.<br />

Les facteurs topoclimatiques choisis comme variables prédictives dans le modèle sont ceux<br />

qui, au travers de la bibliographie, apparaissent comme les plus significatifs pour expliquer la<br />

distribution du pergélisol (Lewkowicz et Ednie, 2004 ; Ridefelt et al., 2008, Li et al., 2008).<br />

Nous avons retenu l’altitude, la radiation solaire incidente du mois de juillet, l’indice<br />

d’humidité topographique (topographic wetness index) et le Wind effect (pour prendre en<br />

compte les effets de redistribution de la neige par le vent). L’ensemble de ces variables est<br />

calculé à partir d’un MNT, issu de l’Institut Géographique National (IGN), ayant une<br />

résolution de 25m et une précision altitudinale de l’ordre de 5m.<br />

3.2 Méthode d’interpolation<br />

La méthode d’interpolation utilisée ici est le modèle de régression logistique. Récemment<br />

introduite dans la modélisation du pergélisol (Lewkowicz et Ednie, 2004), cette approche<br />

permet d’estimer la probabilité d’occurrence d’une variable binaire en fonction d’une ou<br />

plusieurs combinaisons de variables indépendantes. Comparée au modèle de régression<br />

linéaire, cette méthode n’est pas contrainte par le type ou la distribution spatiale des variables<br />

explicatives. L’équation du modèle de régression logistique s’écrit :<br />

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