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Actes - Climato.be

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<strong>Actes</strong> du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

Avalanche<br />

a) b)<br />

Figure 5 : Evolution des températures à Faraya (simulées) du 1 au 8 février 1975 (a) et à Aarsal (mesurées) du 1<br />

au 8 février 1992 (b).<br />

A Hazerta, le contexte est tout autre. La neige, accumulée sur un versant orienté SE,<br />

s’avère plus compacte et les mécanismes de l’avalanche ont pu être différents. Les données de<br />

février 1992 de la station d’Aarsal, située dans la plaine de la Béqaa, sont un bon indicateur<br />

du phénomène et de l’historique de la période qui a précédé le déclenchement de l’avalanche<br />

Au début du mois de février, la région a connu une succession d’importantes précipitations<br />

neigeuses (pouvant atteindre 40 cm) suivies d’un réchauffement accompagné de pluie (fig.<br />

5b). Cette série de périodes chaude/pluvieuses et froides/neigeuses ont pu déstabiliser le<br />

manteau neigeux déjà épais. En effet, la pluie modifie le manteau en l’humidifiant. La<br />

présence d’eau liquide en faible quantité contribue à stabiliser le manteau neigeux en<br />

accélérant le tassement et en augmentant la cohésion. Si elle devient trop importante, elle rend<br />

le manteau instable en diminuant sa cohésion. Celui-ci a tendance à se «liquéfier». L’apport<br />

de liquide a un triple effet : alourdissement, réchauffement et changement de nature des liens<br />

entre les grains. On peut observer dès le début de la pluie quelques avalanches avec départ en<br />

plaque, le plus souvent de faible épaisseur (20 à 30 cm) et qui concernent la neige récente. Au<br />

bout de quelques heures (10 à 15 h), des avalanches plus importantes avec départ en plaque,<br />

de neiges anciennes, peuvent avoir lieu (Ancey, 2011).<br />

4.3. Vulnérabilité des populations<br />

Il semble que ces phénomènes dramatiques n’ont pas marqué les mémoires, car dans les<br />

stations de sport d’hiver, aucune mesure de protection particulière n’est prise face à ce risque<br />

naturel. Le mouvement d’extension urbaine ne semble pas ralentir au Liban, même dans les<br />

zones montagneuses. Le site de Faraya est la preuve de l’inconscience collective face au<br />

danger : des constructions se sont implantées à l’intérieur des zones atteintes par les<br />

avalanches de 1975, des projets de lotissements y sont développés (fig. 6a). A Hazerta, la<br />

localisation du village, en contrebas d’un versant très raide (fig. 6b), laisse peser un risque sur<br />

la population de cette localité. Malgré l’événement dramatique de 1992, le village s’est étendu<br />

et aucun aménagement de protection, ni aucune mesure de prévention n’ont été, jusque-là,<br />

adoptés.<br />

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