Actes - Climato.be

Actes du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de Climatologie
2. Reconstitution des températures passées à différentes altitudes du versant
L’objectif est de fournir aux équipes de recherche forestière des séries de températures
minimales et maximales quotidiennes sur les différentes placettes du versant étudié. La
démarche consiste à générer des gradients thermiques représentatifs de ceux observés puis de
les appliquer aux valeurs de température de la série de référence. Deux procédures ont été
utilisées : la première s’appuie sur les gradients saisonniers et la seconde sur les gradients
saisonniers par type de temps.
Les quintiles des gradients saisonniers sont tout d’abord calculés. Un tirage aléatoire est
effectué dans les cinq intervalles pour créer un vecteur saisonnier composé du total des
gradients à reconstituer pour la saison sur l’ensemble de la période référence. Ce découpage
en quintiles permet ainsi d’optimiser la distribution au regard des gradients observés.
La température de la placette basse est ensuite reconstituée par régression linéaire avec la
série de référence pour servir de base à l’application des gradients (R² = 0,81 et 0,89 pour les
températures minimales et maximales). En effet, ces derniers ont été calculés à partir de
mesures sous couvert forestier ; ils seraient différents avec des mesures réalisées en condition
plus classique. Ensuite, les gradients saisonniers sont tirés aléatoirement (sans remise) et
associés à chacun des jours dans la saison de la période de référence. Enfin ils sont appliqués,
avec ajustement en fonction de l’altitude du site à estimer, aux températures journalières
reconstituées précédemment à la parcelle basse.
La démarche est statistiquement robuste car ces nouveaux gradients (calculés pour une
période de 1964 à aujourd’hui) ont exactement la même distribution que les gradients
observés à partir des enregistrements (Figure 4). Le traitement indépendant des températures
minimales et maximales aurait pu être un problème mais l’analyse de gradients journaliers
mesurés n’a pas montré de lien statistique significatif (Figure 5).
La seconde méthode est identique mais ajoute avec un niveau de discrétisation
supplémentaire lié à la prise en compte des types de temps.
Figure 4 : Comparaison des gradients
thermiques saisonniers observés (O) et
reconstitués (R).
3. Résultats
Les températures minimales et maximales journalières ont été reconstituées sur la période
1964-2009 aux différentes altitudes des parcelles. Les résultats présentés ici concernent la
placette haute, située à 2315 m. Les deux approches développées conduisent à des valeurs
moyennes annuelles très proches, en particulier pour les températures minimales (Figure 6).
Par rapport à une simple application d’un gradient unique et constant de -0,65°C/100 m, les
330