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Actes du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de Climatologie
La figure 1 résume ainsi les successions des années en jumelant les caractères de chaleur et
de sécheresse, qui cumulés sont favorables à de bonnes vendanges.
+
1
0
-
‐1
+
1
0
-
‐1
Printemps
Eté
1481
1483
1485
1487
1489
1491
1493
1495
1497
1499
1501
1503
1505
1507
1509
1511
1513
1515
1517
1519
1521
1523
1525
1527
1529
1531
1533
1535
1537
Figure 1 : Successions des années climatiques (printemps en haut et été en bas) : en positif les années chaudes,
en négatif les années fraîches ; en noir les années humides et en gris les années sèches.
Dans ces conditions deux questions se posent alors : qu’en est il d’une rémission du petit
âge glaciaire et quelle fut la réaction des lavallois face à cette évolution potentielle du climat ?
A priori, si la variabilité interannuelle du climat est bien la marque d’un climat océanique
atténué, les séquences de temps correct sont assez nombreuses pour que l’hypothèse de la
rémission du PAG soit envisageable. Plus que pour l’hiver, les temps cléments sont
relativement nombreux et surtout se traduisent par des séquences significatives. On note des
années « pourries » mais aussi des sécheresses avec des séquences qui pourraient rappeler
celles enregistrées en 1975-1976 !! Les années allant de 1527 à 1535 sont assez révélatrices à
cet égard. En tenant compte des données hivernales (qui regroupent en fait notre automne et
notre hiver), on peut essayer de donner pour cette période un graphique qualitatif du bilan de
l’eau en allant du plus frais et humide (noir) au plus chaud et sec (blanc). On est là aux limites
de ce que l’on peut tirer du texte tout en étant dans une fourchette de vraisemblance
acceptable.
Tableau 3 : Schéma récapitulatif du « bilan de l’eau » de l’hiver à l’été:
Années HIVER PRINTEMPS ETE
1527
1528
1529
1530
1531
1532
1533
1534
1535
Très humide humide subsec sec
2. La diminution du vignoble lavallois: évolution climatique ou socio économique ?
Pour cela il faut se référer aux écrits de R. Musset (1908, 1917) qui, à la suite de l’abbé
Angot (1889) a posé la question de la limite climatique septentrionale de la vigne. Ces deux
auteurs constatent que, jusqu’au XIX ème siècle, la vigne était plantée dans tout le Bas Maine et
ils en montrent ensuite la décadence: la vigne paraît avoir été plus répandue dans les environs
de Laval au XIII ème siècle mais elle « disparaît progressivement au cours du XV ème et du
XVI ème ». G. Le Doyen, effectuant une enquête dans le cadre de ses fonctions de notaire du
comte de Laval, signale en 1514 que les vignes ont été détruites et converties en terre à blé à
Chantelou aux portes de la ville. En 1687, les vignes ont presque toutes disparu alors qu’aux
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