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Actes du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de Climatologie
le lac où interviennent fréquemment des absences de neige suite aux inondations qui
envahissent toute couche de neige trop lourde et par regel la transforment en nouvelle glace.
Les écarts entre observation et calcul peuvent atteindre 20 cm; les principales erreurs sont
dues à des manques de synchronisme d’un jour à l’autre entre les deux en cas de variation
rapide des valeurs, à l’utilisation d’un pas de temps fixe qui linéarise les fonctions, à des
effets de la durée des phénomènes: deux fois 6 cm de pluie n’ont pas le même effet qu’une
pluie de 12 cm et la température moyenne d’une journée est peu significative quand elle
commence par une pluie chaude qui se transforme plus tard en verglas puis en neige etc. Enfin
un modèle à une seule couche ne permet pas de tenir compte de croûtes de surface ou dans le
manteau. Dans l’ensemble, avec une corrélation de 0,96 entre la simulation et les
observations, le programme suit bien les variations de l’épaisseur nivale (fig.2).
3. Conclusions
Nous avons présenté un programme de calcul de l’épaisseur nivale basé sur une seule
couche. L’estimation du tassement journalier de la neige sèche est cruciale, lequel est
inversement proportionnel à la densité moyenne du manteau : ce critère simple est un effet de
la hausse de la cohésion entre les grains et de l’existence de croûtes plus denses dans le
manteau, qui témoignent de son histoire. L’ajout de nouvelles neiges légères à des couches
déjà épaisses a pu être négligée. Évidemment les coefficients de tassement sont locaux et
devraient être évalués ailleurs. Le deuxième point concerne l’influence de la pluie sur
l’épaisseur : nous avons suivi les travaux de Bertle, un des rares auteurs intéressé à une
question qui pourrait devenir beaucoup plus pertinente si la probabilité des jours de pluie
augmentait en hiver suite à un réchauffement du climat.
4. Annexes
S
E
H
Apports:pluie,neige,fonte
H1
H2
Sat?
S
LÉGENDE:
S:surplus ; futur drainage, cm
E:eau contenue dans la neige
H:épaisseur de neige,cm
d: densité moyenne
Cor: correction de tassement
Échanges sous forme d ’apports de pluie ou de
neige et de pertes: la fonte de la neige.
Conditions initiales ou
antérieures
d
Cor
d
E
ORDINOGRAMME
Calculs de
l’épaisseur
Calculs de l’eau
rétroactions
Figure 3 : ordinogramme du modèle
Équations :
N: nouvelle neige, en épaisseur (Nh) ou en eau (Ne)
F : fonte de la neige, Fh en épaisseur, Fe en eau
Cor = correction de tassement de la neige
L’indication t-1 renvoie au temps antérieur
H1 ou H2 : épaisseur de neige
d : densité (sat : à saturation)
E : eau dans la neige
S : surplus qui s’écoule le jour même et les suivants, en décroissance
Cor = a+b × f (d) où f (d) = 0,79 + 0,25×d 0.333
En pratique, a = 0,404 et b = 0,592 (en fonction des observations)
D = E/H2 si H2 = H1 × f (E,P,F) + Nh
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