22.04.2015 Views

Actes - Climato.be

Actes - Climato.be

Actes - Climato.be

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Actes</strong> du XXIVème Colloque de l'Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

susceptibles d'être envahies par les eaux de crues. Elles font partie intégrante de l'espace vital<br />

du cours d'eau que celui-ci peut occuper périodiquement. Les plaines inondables sont<br />

soumises à des variations de haut et faibles niveaux d'eau qui s'étendent sur de longues<br />

périodes; elles subissent également des fluctuations rapides et saisonnières.<br />

Au niveau du delta du fleuve Sénégal, l’histoire de la ville côtière de Saint-Louis est<br />

marquée par des inondations récurrentes et graves, notamment pendant la période<br />

d’abondance hydrologique d’avant 1970; mais ce phénomène a connu une recrudescence au<br />

cours de ces dernières années notamment en 1994, 1998, 1999 et 2003. En réalité, les<br />

inondations constituent l’une des calamités naturelles ayant marqué l’histoire de la ville<br />

depuis sa création au milieu du 17ème siècle. Mais avec la mise en place des barrages de<br />

Diama et de Manantali pour régulariser le régime du fleuve, la hauteur d’eau du bief estuarien<br />

du fleuve Sénégal s’est progressivement rehaussée, notamment en hivernage. Cette hausse du<br />

niveau maximum de la crue s’accompagne de débordements du fleuve, occasionnant des<br />

inondations dans toute la zone estuarienne et plus particulièrement à Saint-Louis. Les<br />

problèmes d'inondation ont été observés bien avant l'avènement des barrages, c'est le cas de<br />

celle de 1950 (voir planches 1 et 2). Mais il s'est passé un long moment sans manifestation<br />

d'inondations.<br />

Planches 1 et 2 : Respectivement les crues de 1950 et 1999 provoquant des inondations spectaculaires à St-<br />

Louis (source : Kane 1997 (à gauche), Dia 2000 (à droite))<br />

Cependant depuis 1994, malgré une décennie de sécheresse, une reprise de ces inondations<br />

est observée dont la plus spectaculaire est celle de 1999. Ainsi des témoins ont affirmé que<br />

l'inondation de 1999 a envahi une grande partie de la ville. En 2003 elle a été amortie par la<br />

réalisation d'un canal de délestage mais néanmoins une partie du cimetière musulman était<br />

sous les eaux.<br />

2.2. Les inondations de 2003 et l’ouverture artificielle d’une nouvelle embouchure<br />

En septembre 2003, le fleuve Sénégal est progressivement en crue. Le débit à Bakel (haut<br />

bassin) enregistre un maximum de 3505 m3/s le 23 septembre. Si l’on admet que la cote IGN<br />

d’alerte de St-Louis se place autour de 1,25 m (Dumas, Mietton, 2006). Le niveau de l’eau à<br />

St Louis est à une cote IGN maximale de 1.42 m le 28 septembre, et reste les jours suivants à<br />

1.41 m. La crue engendre une forte inondation sur la ville de St-Louis qui est littéralement<br />

sous les eaux (voir figure suivante).<br />

Saint-Louis allait connaître la pire inondation de ces dernières décades. Face à cette<br />

menace, les autorités publiques, après maints essais infructueux pour créer des déversoirs<br />

latéraux en amont de Saint-Louis ou relever les quais, ont trouvé comme dernier recours de<br />

creuser un canal de délestage du trop-plein d’eau du fleuve à travers la Langue de Barbarie,<br />

pour parer au plus pressé.<br />

402

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!