À Kassombo (Républiquedémocratique du Congo),le dernier cours de géographiede l’année scolaire est animépar le directeur.Cette augmentation des financements allouésa permis certaines réformes structurelles tellesque la suppression des frais de scolarité dansdes pays comme le Bénin, le Burundi, le Mozambique,l’Ouganda ou encore la Tanzanie.Cette réduction des coûts de l’éducation pourles parents a ainsi souvent joué un rôle importantpour favoriser l’accès au cycle primaire.Parallèlement, un certain nombre de réformesde la politique enseignante (statut, rémunérationet niveau de recrutement) ont été misesen œuvre pour permettre un accroissementsignificatif du nombre d’enseignants, conditionde l’accès à l’éducation pour tous. Dansun certain nombre de pays toutefois, les communautésvillageoises restent mobilisées pourrecruter et rémunérer des maîtres en l’absenced’enseignants mis à disposition par l’État.Les progrès de la scolarisationprimaire universelleDans les premières années qui ont suivi leForum de Dakar, les efforts des États en faveur© Joseph Moura, AFDde l’EPT ont permis des résultats spectaculairesen Afrique subsaharienne. C’est l’accèsà l’éducation primaire qui a le plus progressé,dans la mesure où il a constitué la prioritéabsolue des gouvernements. Les effectifs scolarisés dans le primaire sont ainsi passés enAfrique subsaharienne de 82 millions en 1999à 136,4 millions en 2011. Au Niger par exemple,le nombre d’enfants entrant à l’école a augmentéde plus de trois fois et demie entre1999 et 2011 (UNESCO, 2012). En Éthiopie,sur la même période, plus de 8,5 millionsd’enfants en plus ont été admis dans lesécoles primaires. Le taux net de scolarisationdans l’enseignement primaire a ainsi progresséde 19 points en 12 ans, passant de 58 %en 1999 à 77 % en 2011. Malgré des effortsconsidérables, les dernières données de l’Institutstatistique de l’UNESCO estiment quepour 2012, 57,8 millions d’enfants ne sontpas scolarisés, dont 29,6 millions dans la seuleAfrique subsaharienne, un chiffre en stagnationdepuis plusieurs années (UNESCO, 2014).Un certain nombre de défis restent par ailleursà relever pour que les enfants demeurent scolarisés.L’éducation primaire pour tous ne signifiepas seulement l’accès universel à l’école.Elle suppose aussi que le cycle primaire soitachevé par tous. En 2012, le Taux d’achèvementde l’école primaire (TAP), qui mesurela proportion des enfants atteignant la dernièreannée du primaire, se situe à 70 %, cequi signifie que plus de trois enfants sur dix12
PROFIL DE SCOLARISATION TRANSVERSAL DE L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE (ASS),EN 2000 ET 200810010096200880608520006751405240382520281918130Populationd’enfantsPremièreannée deprimaireDernièreannée deprimairePremièreannée decollègeDernièreannée decollègePremièreannée delycéeDernièreannée delycée1. Des progrès conséquents dans l’accès à l’éducationSource : d’Aiglepierre (2013), moyennes des pays d’Afrique subsaharienne non pondérées par la population.entrant au primaire n’atteignent pas la dernièreannée du cycle primaire.Même si les avancées ont été égalementtrès importantes, l’accès et la poursuite desétudes dans le cycle secondaire sont encoreproblématiques. La mobilisation financièreet les réformes structurelles ont permis defaire face pour partie aux besoins du secondaire,avec un taux brut de scolarisation dansle premier cycle du secondaire passé à 49 %en 2011, contre 29 % en 1999. De nombreuxpays d’Afrique subsaharienne ont notammentinclus le premier cycle du secondairedans l’éducation de base. Au Rwanda, parexemple, le premier cycle de l’enseignementsecondaire a été rattaché à l’enseignementprimaire en 2009, ce qui a permis une haussesignificative du nombre d’élèves inscrits à ceniveau d’étude (UNESCO, 2012). L’un despays qui a le plus profité de cette croissanceest le Mozambique, qui a vu quintupler sontaux brut de scolarisation dans le secondaireselon le rapport de suivi de l’EPT (2011).En dépit de ces progrès, l’importance des effortss’étant longtemps concentré sur le cycleprimaire, les retards à combler au niveau secondairesont particulièrement criants. Ainsi,en 2008, sur une population de 100 enfantsd’Afrique subsaharienne, quatre n’intègrentjamais le primaire, 29 abandonnent au coursdu collège, 15 ne passent pas le cap du collègeau lycée, et six abandonnent le lycée. Au final,19 enfants seulement poursuivent jusqu’àla dernière année du lycée. Ces moyennescachent en outre de fortes disparités (urbainrural,garçon-fille). Selon le rapport EPT 2013ÉTAT DES LIEUX DE L’ÉDUCATION EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE13
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