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17-Savoirs-communs-VF

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ien et sa propriété mais plutôt sur ses tempsd’usage comme le formalise le champ naissantde l’économie collaborative, dont l’un des enjeuxest de consommer mieux en intensifiantl’usage des ressources à disposition.Un État peut financer directement l’acquisitionde tablettes pour son système éducatif,mais on peut aussi imaginer qu’il subventionneles familles pour le faire. Ces dernières, contreune participation, pourraient également utiliserle matériel dans un contexte privé.Dans le cadre de l’expérimentation de tablettesnumériques au Niger, une enquête a montréque 60 % des élèves de collège déclarent quela tablette est utilisée par la famille, que 70 %des parents y voient un intérêt et que 60 %d’entre eux seraient disposés à contribuer àson financementMobiliser les famillesselon leurs moyensPour la plupart des pays, c’est un financementpublic de l’éducation qui prévaut. Bien souventles seules dépenses restant à la charge des famillessont les droits d’inscription, de transport,de cantines, d’hébergement et de fournituresscolaires. Le fondement du financement publicde l’éducation est issu du principe d’obligationscolaire qui s’applique à tous les enfants d’uneclasse d’âge. Dans le primaire, par exemple,étant donné que les dépenses annuelles parélèves représentent parfois une part très conséquentedes revenus des familles, l’absencede financement public conduirait de facto àexclure de nombreux enfants.Après l’âge légal de la scolarité obligatoire, leprincipe du financement public prédominantest supposé répondre à une logique d’équitéou d’égalité des chances. Néanmoins, dès lorsqu’une frange importante des enfants les pluspauvres n’accède pas ou ne complète pas lecycle primaire et/ou que l’accès aux cyclespost-primaires est excessivement biaisé en faveurdes enfants d’origine sociale aisée, certainséconomistes (Beillerot et Mosconi, 2006)plaident pour faire payer les familles aisées etallouer des bourses (sur financement public)aux étudiants d’origine sociale modeste afind’éviter une redistribution négative.De plus, ce dernier argument semble particulièrement congruent au regard de la rentabilitéindividuelle privée de l’investissementéducatif (calculée au niveau de la personne),plus forte que sa rentabilité sociale dans lamesure où la plus grande partie des coûtsest prise en charge par la collectivité, d’unepart, et, d’autre part, dans la mesure où cestaux de rendements diffèrent selon les niveauxéducatifs : les différences sont, respectivementpour les taux privés et sociaux, deprès de 37 % et 25 % pour le primaire, 24 %et 18 % pour le secondaire, 28 % et 11 %pour le supérieur (Paul, 2007).90

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