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Développement Durable - JIQHS

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Dossier24De la responsabilité sociétale à la performance durableTH 728 • juillet-août 2011Global Reporting InitiativeLe GRI est une initiative internationale à laquelle participent desentreprises, des organisations non gouvernementales (ONG), descabinets de consultants et des universités pour élaborer un cadreet des règles destinés au reporting des entreprises en matière dedéveloppement durable. Lancé par une ONG américaine en 1997, ila pour objectif d’élaborer et de diffuser des lignes directrices pouraider les entreprises à produire des rapports sur les dimensions économiques,sociales et environnementales de leurs activités, produitset services. Édité en 2000, révisé en 2002, le GRI a publié satroisième édition (G3) en octobre 2006. La version française du G3est disponible depuis janvier 2008. Un G4 est at- tendu dans lesprochains mois.i www.globalreporting.orgDu développement durableà la responsabilité sociétaleMais qu’est ce que la responsabilité sociétale ? Souventdésignée par les acronymes RSE ou RSO, on constateque la terminologie est encore mal consolidée. Tantôtresponsabilité sociale des entreprises, tantôt responsabilitésociale et environnementale mais plus sûrementresponsabilité sociétale des entreprises (RSE) ouresponsabilité sociétale des organisations (RSO) avec,ici, l’intégration de la dimension du secteur public.Certains ont vu dans la RSE ou la RSO la mise en œuvredes principes de développement durable dans lesentités économiques et d’autres, la prise en comptedans les organisations des enjeux du développementdurable. Par extension, la RSE a été définie commeune démarche volontaire dont la finalité est d’améliorerla performance globale de l’entreprise, qui intègrealors sa dimension sociale et environnementale à saperformance économique et financière (création devaleur pour l’ensemble de ses partenaires). La normeISO 26000 apporte un nouvel éclairage en stipulantqu’il s’agit de la responsabilité d’une organisation visà-visdes impacts de ses décisions et de ses activitéssur la société et sur l’environnement, se traduisant parun comportement transparent et éthique qui contribueau développement durable, y compris à la santéet au bien-être de la société, qui prend en compte lesattentes des parties prenantes (Encadré), qui respecteles lois en vigueur et est compatible avec les normesinternationales et qui, enfin, est intégré à l’ensemblede l’organisation et mis en œuvre dans ses relations.Si la définition proposée par les rédacteurs de l’ISO26000 ne fait pas directement mention de la notionde performance, celle-ci est omniprésente. La responsabilitédoit être intégrée dans l’ensemble de l’orga-nisation et mise en œuvre dans ses relations, autrementdit dans sa gouvernance, dans ses process etdans l’ensemble de ses métiers.La performance globale des organisations, que l’onpeut aussi appeler performance durable, compte parmises chantres Michael Porter. Comme chacun sait, MichaelPorter n’est ni un écologiste enragé ni un dangereuxgauchiste. Il conseille les patrons des plus grandesentreprises américaines. Philippe Escande, journalistedu quotidien Les Échos, a récemment publié un articlerelatant le contenu du dossier rédigé par Michael Porterdans la Harvard Business Review, où il déclare que « lesentreprises doivent, au-delà de la création de valeurpour les actionnaires, en créer pour toute la société[…] En plaçant au cœur de son action les préoccupationssociales et environnementales, l’entreprise enretirera des bénéfices sonnants et trébuchants. Autrementdit, ce qui est bon pour la société est bon pourl’entreprise ». Dans cet article, Michael Porter donne unenouvelle dimension à la RSE, en précisant qu’« il nes’agit plus ici de soutenir des actions humanitaires ousociales pour améliorer son image et se donner bonneconscience, mais d’en faire l’axe principal de son développement,moteur d’innovations nouvelles et d’améliorationde la productivité ». Que nous dit Porter sice n’est que s’engager dans la voie de la shared value(valeur partagée), c’est bien autre chose que de limitersa démarche RSE à un exercice de « com » ?Le reporting RSE, un outil de pilotageSi Michael Porter attire notre attention sur unedémarche RSE qui ne devrait pas se limiter à un seulacte de communication, c’est assurément qu’il y a desprécédents et, d’ailleurs, certains auront vite interprétél’obligation de reporting extra-financier, consacréepar l’article 225 de la loi Grenelle, comme un nouvelexercice de communication, sans lui donner uneportée plus structurante.Quand on parle de précédents, on peut – sans êtrecaricatural – dire que les premiers rapports développementdurable publiés par les entreprises cotées enbourse (obligées par la loi NRE [nouvelles régulationséconomiques] de 2001) se sont résumés à de nouvellesplaquettes institutionnelles, certes fortement teintéesde vert. La couleur verte y était effectivement omniprésenteet le « green speaking » était la mode rédactionnellela plus utilisée. Et puis, au fil de l’eau, sousla pression conjuguée de leurs parties prenantes etde l’actualité, on a vu des entreprises publier des rapportsplus matures, intégrant des indicateurs permet-

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