AUTOINSIDE Édition 7/8 – Juillet/Août 2021
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PRODUITS & PRESTATIONS<br />
Tribune d’Allianz Suisse<br />
L’assurance automobile du futur<br />
Avec un volume de primes d’environ six milliards de francs, l’assurance pour véhicules à moteur fait partie des<br />
secteurs d’activité les plus importants des assureurs suisses. Toutefois, en raison des progrès de la numérisation,<br />
les conditions-cadres changent à toute allure. De plus en plus de véhicules deviennent des « ordinateurs<br />
roulants ». Dans ce contexte, a-t-on encore besoin d’assurances automobiles ? Bernd De Wall, Allianz Suisse<br />
les rendre calculables et maîtrisables. L’assurance pour véhicules à moteur<br />
restera donc indispensable. Néanmoins, Allianz part aujourd’hui du principe<br />
que les prestations d’indemnisation reculeront de 7 à 16 % ces 15 prochaines<br />
années selon la fréquence des nouveaux systèmes. Cela aura certainement<br />
des incidences sur les primes aussi, qui pourraient baisser dans<br />
une mesure similaire.<br />
À l’avenir, les véhicules deviendront de plus en plus autonomes. Photo : Istock<br />
Il faudra encore attendre plusieurs années avant que des voitures entièrement<br />
autonomes circulent sur nos routes. Mais une chose est certaine : les<br />
véhicules du futur seront propres, sûrs et connectés. En d’autres termes,<br />
plus les véhicules deviendront autonomes, moins les assurances devront<br />
en principe gérer de sinistres. L’assurance pour véhicules à moteur est-elle<br />
donc condamnée à devenir bientôt une pièce de musée ? Nous n’en sommes<br />
pas là. Le fait est que l’évaluation des risques par les sociétés d’assurances<br />
va changer. Actuellement, près de 90 % de tous les accidents de la circulation<br />
sont dus à des erreurs humaines au volant, et seulement 10 % à des erreurs<br />
techniques. Si, dans 10 à 15 ans, les fonctions des voitures sont pour<br />
une bonne part automatisées, le risque se déplacera : il passera du champ<br />
de l’erreur commise par les usagers de la route à celui des erreurs dues aux<br />
systèmes présents dans les véhicules. À l’avenir, les assureurs devront avant<br />
tout évaluer la qualité des systèmes de sécurité embarqués dans l’interaction<br />
entre sécurité active et passive.<br />
À côté des accidents, il existe d’autres risques : d’ici à 2030, les experts en<br />
assurance prévoient une hausse considérable des sinistres causés par les<br />
dangers naturels. En outre, les véhicules du futur ne seront pas immunisés<br />
contre le vol ou les dommages volontaires. Au contraire : plus les véhicules<br />
sont connectés, plus le risque de cyberattaques, par exemple, augmente. La<br />
mission des assureurs sera de minimiser ces risques et, en même temps, de<br />
Qui sera déclaré fautif si une voiture automatique est impliquée dans un accident<br />
ou renverse un piéton : le propriétaire du véhicule, son constructeur ?<br />
On discute beaucoup de ces questions de responsabilité, mais pour l’heure,<br />
aucune nouvelle réglementation n’est indispensable. Le modèle actuel, avec<br />
la responsabilité dérivant du risque créé par le propriétaire du véhicule et<br />
l’assurance responsabilité civile pour les véhicules à moteur, englobe également<br />
la protection des victimes du trafic dans les sinistres causés par les véhicules<br />
autonomes ou semi-autonomes. L’important étant que les victimes<br />
d’accidents soient couvertes même si la responsabilité pour faute ne peut<br />
plus être invoquée dans le cadre de la conduite autonome. Aucun changement<br />
juridique majeur n’est donc nécessaire aujourd’hui. Le propriétaire d’un<br />
véhicule répondra toujours du risque qu’il crée, indépendamment du fait<br />
que l’accident soit dû à une erreur du conducteur ou à une erreur technique<br />
du véhicule. La question d’un éventuel droit de recours de l’assureur face au<br />
constructeur automobile en cas d’erreur technique est un sujet à part, que<br />
les assureurs régleront, mais qui ne concerne pas les victimes de la route.<br />
La question de la responsabilité en entraîne inévitablement une autre : à qui<br />
appartiendront les données automobiles demain ? D’après Allianz, les données<br />
« appartiennent » indiscutablement au client. Seul le client peut décider<br />
de leur utilisation. Pour Allianz, les données enregistrées dans le véhicule<br />
doivent en principe être attribuées au conducteur ou au propriétaire du véhicule.<br />
Ainsi, le conducteur ou le propriétaire doit aussi pouvoir décider librement<br />
à qui il fournit ces données (au constructeur, à un club automobile,<br />
à une entreprise informatique ou à un assureur) et à quelles conditions et<br />
dans quel but ces données peuvent être utilisées. <<br />
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