<strong>Dynamique</strong> <strong>de</strong> l’Évangile <strong>éternel</strong>11. Le repos du sabbatfut seulement le récipiendaire. En conséquence, le repos <strong>de</strong> sabbat futmis à part (sanctifié) pour l'homme comme un rappel constant que Dieuétait le Pourvoyeur aimant et que l'homme <strong>de</strong>vait totalement dépendre <strong>de</strong>Lui pour tous ses besoins. C'est ainsi que le jardin d'É<strong>de</strong>n, par exemple,fut planté par Dieu pour nos premiers parents (Genèse 2.8).Il faut noter que cette alliance du sabbat fut contractée avec l'hommeavant la chute. En conséquence, s'il n'y avait pas eu <strong>de</strong> chute, nousgar<strong>de</strong>rions encore le sabbat <strong>de</strong> Dieu comme jour <strong>de</strong> repos. C'estl'introduction du péché qui a détruit la signification du repos <strong>de</strong> sabbat,puisque le péché est une rébellion contre Dieu par dépendance <strong>de</strong> soi(Romains 1.21 ; Philippiens 2.21). Ainsi, quand le péché nous a séparés<strong>de</strong> Dieu (Ésaïe 59.2), Son sabbat perdait toute sa signification.Aussi l'homme <strong>de</strong>vait-il par la suite introduire son propre jour <strong>de</strong> repos, ledimanche, jour aujourd'hui reconnu internationalement comme étant lejour <strong>de</strong> repos <strong>de</strong> l'homme. Mais contrairement au sabbat <strong>de</strong> Dieu, le jour<strong>de</strong> repos <strong>de</strong> l'homme n'indique pas une oeuvre parfaite et achevée. Nousen verrons l'importance lorsque nous arriverons au point culminant <strong>de</strong> lagran<strong>de</strong> controverse entre le salut par la foi, symbolisé par le sabbat <strong>de</strong>Dieu, et le salut par les oeuvres, symbolisé par le dimanche <strong>de</strong> l'homme,Dieu savait qu'il était impossible pour la race humaine déchue <strong>de</strong> sesauver elle-même par ses oeuvres (Romains 3.19-20 ; Galates 2.16).Mais comme Il est un Dieu d'amour et ne désire pas qu'aucun périsse, Ilenvoya Son Fils unique pour racheter le genre humain et restaurer cerepos dont nous avons été privés par la chute (Matthieu 11.28 ; Jean3.16-17 ; Galates 3.13, 4.4-5 ; Hébreux 4.3). À la croix, la justification et laréconciliation <strong>de</strong> l'homme ont été accomplies et achevées (Jean 17.4,19.30 ; Hébreux 10.14). Cette ré<strong>de</strong>mption parfaite et terminée fut réaliséeà la fin du sixième jour, exactement comme le fut la création (Luc 23.54).C'est ainsi que le repos du sabbat fut restauré et tous ceux qui reçoiventpar la foi la Bonne Nouvelle <strong>de</strong> l'évangile, entrent dans le repos <strong>de</strong> Dieu(Hébreux 4.2-3). Par l'évangile, la Nouvelle Alliance <strong>de</strong> Dieu, l'hommepeut, une fois encore, entrer dans ce repos dont le sabbat est le signe(Exo<strong>de</strong> 31.13 ; Ézéchiel 20.12 ; Ésaïe 58.13-14).Dans le sermon sur la montagne, Christ enseigna clairement que si nouscherchons premièrement le royaume <strong>de</strong> Dieu et Sa justice, qui s'obtientpar la foi, tous nos besoins seront satisfaits (Matthieu 6.33) ; ce qui veutdire que l'évangile a conçu pour nous un moyen d'échapper à ladépendance <strong>de</strong> soi, qui est la source <strong>de</strong> tous nos problèmes, pourretrouver la dépendance <strong>de</strong> Dieu, qui est la source <strong>de</strong> toute notre joie et<strong>de</strong> notre bonheur. Une chose est claire cependant : nous ne pouvons passervir <strong>de</strong>ux maîtres : le moi et Dieu (Matthieu 6.24-34). Quand nousentrons dans le repos <strong>de</strong> Dieu, Son jour <strong>de</strong> repos doit <strong>de</strong>venir le nôtre ;- 154 -
<strong>Dynamique</strong> <strong>de</strong> l’Évangile <strong>éternel</strong>11. Le repos du sabbatc'est le signe extérieur que nous avons choisi <strong>de</strong> vivre par la foiseulement. Une telle motivation à observer le sabbat en fait une véritableobservation du sabbat.LA LOI ET LE SABBATAvant que nous puissions considérer le sabbat en relation avec la loi <strong>de</strong>Dieu, nous <strong>de</strong>vons tout d'abord être au clair concernant le bon et lemauvais usage <strong>de</strong> la loi. Jamais Dieu n'a jamais donné la loi commemoyen ou métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> salut (Romains 3.28 ; Galates 2.16). C'est l'erreurdans laquelle tombèrent les Juifs, l'erreur <strong>de</strong> l'ancienne alliance qui setermina par un misérable échec (Romains 9.30-33 ; Hébreux 8.7-11).Ainsi quiconque observe le sabbat <strong>de</strong> Dieu afin d'être sauvé répètel'erreur <strong>de</strong>s Juifs et, par conséquent, pervertit le but même du repos dusabbat.Quand nous faisons <strong>de</strong> l'observation du sabbat une exigence pour lesalut, nous n'entrons pas réellement dans le repos <strong>de</strong> Dieu qui représenteun salut parfait et achevé, mais nous transformons Son sabbat en un salutpar les oeuvres, l'opposé même <strong>de</strong> l'idée originale du sabbat. Etpuisqu'aucune chair ne sera pas justifiée à Ses yeux par les oeuvres <strong>de</strong> laloi, une telle observation du sabbat <strong>de</strong>vient dénuée <strong>de</strong> sens. Commentalors un chrétien, sauvé par grâce, par la foi seule, <strong>de</strong>vrait-il gar<strong>de</strong>r lesabbat ?Le Nouveau Testament et spécialement l'apôtre Paul enseignentclairement que, quoique Dieu n'ait jamais donné la loi comme moyen <strong>de</strong>salut, il est certain qu'Il désire certainement que les chrétiens laconsidèrent comme leur norme <strong>de</strong> vie chrétienne (Romains 13.8-10 ;Galates 5.13-14 ; 1 Jean 5.1-3 ; 2 Jean 6). En fait, quand la loi fut d'aborddonnée aux Juifs sur le Mont Sinaï, c'était dans cette intention. Lepréambule <strong>de</strong> la loi l'indique clairement : « Je suis l'Éternel ton Dieu, quit'ai fait sortir du pays d'Égypte, <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> servitu<strong>de</strong> » (Exo<strong>de</strong> 20.2).Dieu racheta tout d'abord Israël et lui donna ensuite la loi. Moise appliquaspécialement ce principe à l'observation du sabbat (Deutéronome 5.15).Jésus expliqua très bien que la vraie motivation <strong>de</strong> l'observation <strong>de</strong> la loiétait l'amour (Matthieu 22.36-40 ; Jean 14.15). Ce fut aussi enseigné avecclarté dans l'Ancien Testament (Deutéronome 6.5 ; Lévitique 19.18). Parconséquent, n'importe quelle observation <strong>de</strong> la loi motivée par la crainted'une punition ou le désir <strong>de</strong>s récompenses appartient au paganisme.Mais cet « amour qui est l'accomplissement <strong>de</strong> la loi », nous <strong>de</strong>vons bienle comprendre, est une chose que le pécheur ne peut produire ; car c'est« l'agapé », l'amour qui ne cherche pas son intérêt (voir le Chapitre 2 pourune étu<strong>de</strong> détaillée sur l'agapé).- 155 -