<strong>Dynamique</strong> <strong>de</strong> l’Évangile <strong>éternel</strong>7. La joyeuse espérance du salutl'Église. La première étape dans le salut <strong>de</strong> l'homme en tant qu'expériencesubjective va toujours du mon<strong>de</strong> à l'Église. Afin <strong>de</strong> nous sauver, la croix<strong>de</strong> Christ doit nous délivrer du mon<strong>de</strong> hostile à Dieu et placé sous lacondamnation, et nous emmener dans l'Église qui est le corps <strong>de</strong> Christ.Tout autre aspect du salut est basé sur ce fait. Christ ne nous emmènerajamais au ciel pour que nous profitions <strong>de</strong> la vie <strong>éternel</strong>le d'une manièreindividuelle, mais en tant que membres <strong>de</strong> Son corps, l'Église.C'est pour cette raison que l'Église terrestre est l'objet <strong>de</strong> la suprêmeconsidération <strong>de</strong> Christ (Éphésiens 5.27). Ceux qui sont déjà montés auciel, comme Énoch, Moïse et Élie, sont les premiers fruits <strong>de</strong> ceux quiappartiennent au corps <strong>de</strong> Christ auxquels Jésus prépare une place etpour lesquels Il reviendra lors <strong>de</strong> Sa secon<strong>de</strong> venue. Ainsi donc, le salutcommence en étant délivrés du mon<strong>de</strong> pour entrer dans l'Église.Quand nous étions du mon<strong>de</strong>, nous appartenions à une nation, à unetribu, ou à une certaine portion <strong>de</strong> la société. Comme tels, nous faisionsvraiment partie <strong>de</strong> ce qui constitue le mon<strong>de</strong>. Mais en tant que chrétiens,nous avons dit adieu à tout ceci, nous l'avons enseveli dans les eaux dubaptême. La croix <strong>de</strong> Christ interdit à tout ce qui vient du moi et du mon<strong>de</strong><strong>de</strong> franchir le seuil <strong>de</strong> l'Église. « Car nous avons tous, en effet, étébaptisés dans un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soitGrecs, soit esclaves soit libres, et nous avons tous été abreuvés d'un seulEsprit. » (1 Corinthiens 12.13).Cependant, c'est une gran<strong>de</strong> tragédie <strong>de</strong> voir le mon<strong>de</strong> se glisser ous'infiltrer aujourd'hui dans l'Église. Nous copions ses mo<strong>de</strong>s, nousacceptons sa philosophie et dépendons aussi <strong>de</strong> ses ressources. Toutceci est en contradiction avec l'évangile <strong>de</strong> Christ ; c'est parce que l'Églisea perdu <strong>de</strong> vue la véritable signification <strong>de</strong> la doctrine du salut. Il n'est pasétonnant qu'elle soit si faible et puisse à peine se distinguer du mon<strong>de</strong>.Quand Christ est venu sur terre, Il a été un étranger et un voyageur. Ilétait dans le mon<strong>de</strong> et témoignait <strong>de</strong> la vérité au mon<strong>de</strong>, mais Il n'était pasdu mon<strong>de</strong>. Et tout ce qui était vrai <strong>de</strong> Lui doit <strong>de</strong>venir vrai pour le chrétienet l'Église dont il fait partie. « Parce que tout ce qui est né <strong>de</strong> Dieutriomphe du mon<strong>de</strong> et la victoire qui triomphe du mon<strong>de</strong>, c'est notre foi »(1 Jean 5.4-5).Chaque croyant doit réaliser qu'être sauvé signifie d'un côté dire adieu aumon<strong>de</strong> et <strong>de</strong> l'autre <strong>de</strong>venir une partie vitale <strong>de</strong> l'Église. Selon le NouveauTestament, la meilleure définition <strong>de</strong> l'Église, c'est qu'elle est le « corps <strong>de</strong>Christ » (Romains 12.2-5 ; 1 Corinthiens 12.27 ; Éphésiens 1.19-23 ;Colossiens 1.24). Un chrétien est quelqu'un qui est <strong>de</strong>venu, par la foi, unepartie vitale <strong>de</strong> l'église, un membre <strong>de</strong> ce corps. C'était en fait l'une <strong>de</strong>ssignifications que Christ avait en tête quand Il introduisit l'élément du paindans l'ordonnance <strong>de</strong> la Sainte Cène. « Car nous qui sommes plusieurs,- 90 -
<strong>Dynamique</strong> <strong>de</strong> l’Évangile <strong>éternel</strong>7. La joyeuse espérance du salutsommes un seul pain et un seul corps ; car nous participons tous à unmême pain. » (1 Corinthiens 10.17).Quand nous considérerons le salut à la lumière <strong>de</strong> cette vérité, nousdécouvrirons qu'il a d'importantes répercussions sur la manière dont nousvivons la vie chrétienne. Quand nous étions du mon<strong>de</strong>, nous pouvionsvivre plus ou moins comme il nous plaisait puisque ce mon<strong>de</strong>, construitpar Satan, est basé sur le principe <strong>de</strong> l'amour du moi.Mais maintenant, étant chrétiens et membres du corps <strong>de</strong> Christ, nous nepouvons plus penser ni faire les choses à notre façon. La loi ou le principedu corps exige que nous vivions entièrement sous l'autorité et ladépendance <strong>de</strong> la tête qui est Christ (Éphésiens 5.23 ; Colossiens 1.18).En d'autres termes, tout comme les différents membres du corps humainsont sous le plein contrôle <strong>de</strong> la tête, ainsi, en tant que chrétiens, nous<strong>de</strong>vons aussi être sous le plein contrôle <strong>de</strong> Christ. Toute autreconsidération se trouve en contradiction avec le principe du corps.Si tous les chrétiens étaient attentifs à ce fait et voulaient se soumettre àcette vérité, l'Église serait, naturellement et sans aucun effort humain,parfaitement unie et démontrerait la vie <strong>de</strong> Christ. Encore une fois,utilisant l'illustration que Paul emploie du corps humain comme figure <strong>de</strong>l'Église (voir 1 Corinthiens 12.14-25), nous savons que la raison pourlaquelle il existe une unité et une coordination parfaites dans le corpshumain, c'est qu'il ne fait rien <strong>de</strong> lui-même, mais vit entièrement sous ladirection <strong>de</strong> la tête. De même l'Église, en tant qu'organe corporatif <strong>de</strong>Christ, fera l'expérience d'une unité et d'une coordination semblablesquand les divers membres du corps, qui englobent les croyantsindividuels, ne feront rien d'eux-mêmes mais vivront entièrement etuniquement sous la direction <strong>de</strong> Christ.Quand ceci se réalisera, nous ne feront pas seulement l'expérience d'uneunité et d'une coordination parfaites dans l'Église, ce qui est la forme <strong>de</strong>témoignage la plus puissante (Jean 13.35 ; 17.20-21), mais nousdécouvrirons aussi que chaque croyant, sans exception, a une fonctionimportante à remplir dans le cadre du corps. De plus, « tous les membresn'ont pas la même fonction » ; néanmoins, tous les membres ont un rôlevital à jouer dans le fonctionnement <strong>de</strong> l'Église :« Puisque nous avons <strong>de</strong>s dons différents selon la grâce qui nous a étéaccordée, que celui qui a le don <strong>de</strong> prophétie l'exerce selon sa proportion<strong>de</strong> foi, que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère, quecelui qui enseigne s'applique à l'enseignement ; que celui qui est chargéd'exhorter exhorte, que celui qui donne le fasse avec simplicité, que celuiqui prési<strong>de</strong> le fasse avec soin ; que celui qui exerce la miséricor<strong>de</strong> lefasse avec joie. » (Romains 12.4, 6-8 ; 1 Corinthiens 12.12-25)- 91 -