Plan Urbain Lettre de commande n°09 Emmanuel Eveno Au début ...

Walt Disney? N'y aurait-il pas une vie de château dans la Belle au bois dormant, Blanche
Neige, Bambi (fils du roi, comme le Roi Lion, la princesse d'Aladin ou Pocahuntas, pour
prendre les derniers dessins animés). N'y aurait-il pas une utopie urbaine autour d'un château
dans les Disney Land, Disney World villes d'enfants au complexe de Peter Pan? Histoires
venues d'Europe, des frères Grimm ou de Perrault, par un descendant d'une famille noble de
Normandie (information obtenue au cours même du séminaire). Disney c'est D'Isseny.
Etrangement, l'objection confirmerait-elle l'hypothèse, jusqu'au substrat aristocratique?
Zorro? Don Diego de la Villa, noble, héritier d'une hacienda, de retour d4espagne, ne rappellet-il
pas à bon escient que le substrat même de la Californie était aussi organisé sur ces
domaines aristocratiques servant de base à un mode de vie qui s'articulait sur les valeurs
calquées sur la mode de France. Le masque de Zorro est une production d'Holywood de 1920.
Holywoodland. Pas de rapport avec la vie de château? Les travaux récents montrent qu'une
bonne part des fondateurs d'Holywood étaient des juifs d'europe centrale, celle des ghettos.
Certes. Mais à l'origine de ce monde du cinéma qui finit par détroner le cinéma Français (en
utilisant Sarah Bernard), on a la surprise de constater qu'un peintre Français, vers 1900, Paul
de Longpré avait fait construire un quasi-château, une roseraie, sur le domaine encore vierge
des Wilcox, dans la banlieue de Los Angeles, dont l'allée centrale devait devenir, quelques
années plus tard Holywood Bld. Que les stars et magnats, se construisirent des châteaux
(rosebud), comme, au fond, les demeures du Sud des USA d'avant la guerre de Sécession
relevaient de la vie de château. Intolérance, Autant en emporte le vent et même Les quatre
cavaliers de l'apocalypse. Pas de substrat aristocratique aux USA ni à Holywood? Est-ce si
sûr?
Même sur la côte Est, les Quatre filles du docteur March ne s'apparentent-elles pas à certains
aspects de la comtesse? Il est vrai qu'on se débarrasse de la maison familiale, trop chère à
entretenir en en faisant don à une œuvre. Alice Roy de Caroline Quine ne cesse de courir
après un bal masqué, un chandelier, un clavecin, un diadème, des diamants, une diligence, un
manoir hanté, Notons encore que Batman vit dans un château, avec serviteurs, ce qui rend
moins absurde la scène de Hergé à Chicago, dans le repère des bandits. D'autant que vers 1900
une bonne partie de la banlieue de Chicago ou surtout de Boston était constituée de ces grands
domaines avec une maison de maître. Et Superman, décalque de Zorro, est également issu
d'une cette famille royale de Krypton.
Il y aurait, en outre, à étudier précisément la vision de l'espace et de la ville que rêve Little
Nemo, de Winsor McKay. En quelque sorte, il résume bien des aspects de cette étude.
(Winsor Mc Kay pourrait illustrer certaines pages de Senett). Slumerland est une utopie qui se
pense comme telle avant W Disney ou même avant Holywoodland; ("crois tu au rêve chéri?
car si oui, je te parlerai d'un lointain pays merveilleux où le bonheur réside. Là-bas, nul n'a à
travailler, et oh, ce serait si beau si nous pouvions aller vivre au pays de Slumerland). Ce rêve
exprime le miroir de cette Amérique qui grandit, dont les premiers grattes ciels orthogonaux
sont enjambés par les pieds torses du lit de little Némo (explorateur venu de Jules Verne) dont
la peur de grandir finit toujours en chute. A quoi ressemble Slumerland? Quel est ce rêve?
Little Némo est prince, cherche un palais qui toujours se dérobe, un roi de carnaval, une
princesse, une colonie noire...
Ajoutons que, si Babar a émigré, que son auteur, ses critiques, son éditeur sont aux USA, que
Spiellberg avait acheté les droits de Tintin qui ont finalement débouché sur Indiana Jones. La
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