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On a volé le Big Bang - Margelle

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de sperme. el<strong>le</strong> mit un blocage sur la mexicaine et se promit de<br />

ne jamais recommencer.<br />

Car <strong>le</strong>s choses sérieuses arrivaient. Comme dans certains contes,<br />

el<strong>le</strong> était la porte, lui la c<strong>le</strong>f.<br />

Pour ordonner harmonieusement son mental el<strong>le</strong> rappela<br />

d’anciennes présences, ces choses douces qui étaient la vie quand<br />

<strong>le</strong> Schéol n’était pas encore pollué.<br />

ma sœur Lô, chantonna-t-el<strong>le</strong>, mon frère Lame, voyez qui j’ai<br />

trouvé sur mon chemin : une musique et des vagues, ma famil<strong>le</strong><br />

et un homme ; p<strong>le</strong>urent mes yeux, cou<strong>le</strong> ma chevelure, je suis un<br />

rythme pour l’habil<strong>le</strong>r, pourquoi m’user, pourquoi me craindre ?<br />

Je suis cel<strong>le</strong> qui est, je suis <strong>le</strong> Livre de ma sœur l’eau et <strong>le</strong>s prières<br />

d’argent qui gardent <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s endormies, est-il vrai que je sois<br />

une tragédie ? Ou une légende de sab<strong>le</strong> ? Je veux vivre ma sœur,<br />

je veux dompter <strong>le</strong>s chants de pierre, je suis fragi<strong>le</strong>, je suis une<br />

étrangère et l’horizon m’est familier, mon frère l’air.<br />

en el<strong>le</strong>, Hassan se <strong>le</strong>va.<br />

– Salut bel<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>s bel<strong>le</strong>s, dit-il, son sourire éblouissant.<br />

– Je t’attendais, Hassan, répondit-el<strong>le</strong>, je te bénis de m’apparaître<br />

et de me protéger, épée du soir. Pourquoi sommes-nous des<br />

assassins ?<br />

– Nous appliquons <strong>le</strong>s lois non écrites. Je t’ai enseigné, je reste<br />

ton serviteur, lui communiqua-t-il. La mort te va si bien.<br />

– mais l’amour ? me sera-t-il éternel<strong>le</strong>ment refusé ?<br />

– ah, bel<strong>le</strong>, l’amour c’est la Genèse qui repasse par toi, tu dois<br />

rester pure, accepte ma prière car je ne suis qu’un messager.<br />

– Oh ! ma sœur Lô, dit alors Oriane dont la voix devint un long<br />

ruban de musique, ma sœur l’eau et mon frère l’erre, dites-lui,<br />

vous et <strong>le</strong>s autres qui restez encore dans ces maisons blanches<br />

écrasées de so<strong>le</strong>il, dites-lui que je veux vivre en ce monde, quitte<br />

à mourir moi aussi, je veux la fragilité à laquel<strong>le</strong> tous vous goûtez,<br />

pourquoi n’en suis-je point digne ?<br />

– Cette chanson, dit alors Hassan, ma sœur Lô, à qui tu peux<br />

donner autant de vêtements différents que <strong>le</strong> roi dans son harem<br />

donne à ses épouses, n’est que la comptine musica<strong>le</strong> qui arrondit<br />

<strong>le</strong>s ang<strong>le</strong>s de l’univers, cel<strong>le</strong> que des physiciens myopes appel<strong>le</strong>nt<br />

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