On a volé le Big Bang - Margelle

– Your are bored ! and your life sucks… Let’s make a new deal !
Que sera la nouvelle donne, avec cette Déesse ? se demandèrent
les hommes, sidérés. Oriane les chauffa un tout petit peu plus :
Baissant pudiquement les paupières : «Gonna make quite a
change in your lifestyle folks ! »
elle leur décocha un half moon smile à peine complice et ajouta :
– C’est parti pour une grande rave !
un silence ravi.
– mais il n’y aura pas d’after…
Ses épaules bougèrent, très peu, mais ça avait un sens précis.
C’était ce qu’essayaient de faire les top models en marchant.
C’était l’usage d’un vocabulaire, d’une grammaire, d’une syntaxe.
De l’imparable.
Croyez-moi si vous voulez, mais les vits de tous les mâles
en terre américaine, qu’ils soient dans l’audience, branchés sur
l’émission, vaquant à d’autres occupations ou même endormis se
dressèrent avec une telle vigueur que l’on entendit, du mexique
au Pays Vert, le sec claquement de ces millions de braguette
obéissant à l’onde foutrale. Ce fut sans aucun doute le plus grand
salut collectif que l’amérique, avec une telle unanimité, ait jamais
dédié à une seule personne.
Les lumières du continent vacillèrent, l’onde foutrale allait
frapper.
Oriane s’approcha de la foule, usant de son pouvoir pour que les
cameras zooment sur ses yeux, style féline.
– Want a ride ? With me ? It’s easy… Just look into my eyes,
NOW !
Je fis l’impossible pour sauver ce peuple qui allait mourir de
plaisir. Je bandai mes énergies (et le reste) mais mes lèvres étaient
scellées par l’image d’un petit pied familier.
– ten seconds, people. my cunt is down ! Choose your nearest
target, comin’.
riant aux éclats elle entama son « compte à rebours-ª.
– eight !
Des hommes perdant toute dignité braquèrent leur voisine,
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