On a volé le Big Bang - Margelle

Puis Hassan : tu es peut-être aussi l’Élu d’Oriane et… de
quelqu’un d’autre. tu connaîtras la lumière, Jacques, sache
l’accepter !
et enfin Gabriel, l’ange du Seigneur : unissez-vous dans la
lumière.
La conclusion n’était pas difficile à tirer. Nous allions nous
embraser. D’une telle ardeur que rien, autour de nous, ne
subsisterait. Ce ne serait pas comme ces pétards nucléaires dont
les américains sont si fiers, l’épicentre à manhattan puis les
cercles concentriques de la destruction. L’énergie qui allait se
libérer serait intelligente, elle serait certainement biophile. Je fis
le rapport avec l’arme que le Pèlerin devait être en train d’activer,
11 th Wall Street.
Nous étions le Big Bang de substitution. Le joint ! Si tout allait
bien.
Je vais être franc avec vous, avec la bandaison qui me tenait
je m’en foutais comme de l’an quarante. Vous avez déjà vu
quelqu’un stopper un mâle qui a reniflé les bonnes phéromones ?
Ça n’existe pas. et quand il s’agit de la plus belle fille du monde,
de celle qui a vidé l’amérique entière d’un sourire et de Kali la
douce de surcroît, croyez-vous réellement qu’il existe une force
ou une logique capable de nous stopper ?
elle m’avait lu très attentivement.
Sa vie aussi se jouait.
– tu restes bien dur, en tous les cas.
– Ça ne peut que croître, tu me fais penser à une chanson de
Brassens lui dis-je en lui chantonnant cette petite adaptation :
« Jamais de la vie on ne l’oubliera, la première étoile qu’on a
prise dans ses bras ».
elle rit encore et ajouta : « j’espère que ta vitesse d’expansion sera
supérieure à ta vitesse d’échappement. Car cette dernière sera nulle :
je ne te lâche plus, l’Homme. »
Je n’en avais aucune envie et de plus j’allais connaître la
Destructrice et cette pensée avivait mon désir. La prochaine
personne qui apparaîtrait en ces lieux serait Kali ma douce.
La Danseuse cosmique.
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