On a volé le Big Bang - Margelle

ien remarquer.
– mon père, très Saint P…
– Chuuuut ! fit-il avec vivacité, pas de titres ici.
– ah oui ! m’exclamai-je, SSV ?
– SSV, il opina du calot, ravi. Ce sigle était un sacré mot de
passe !
– mon père, avec Votre permission, en quoi ma très petite âme
peut-elle servir Votre clarté ? J’avoue que je ne vois pas.
– Nous non plus, admit le Pape, Nous non plus par Pierre ! Il se
signa. mais quelque chose s’est produit à quoi vous paraissez lié
et le monde pourrait se défaire, j’en ai bien peur.
– mon père, tout ce qui s’est produit à mon niveau tient
apparemment en deux meurtres. Je lui racontai la saga de
Waechter et de Géronimo. Il fut prodigieusement intéressé.
– avait-il glosé de la Genèse, Notre très cher fils ?
– Heuhhh… je n’étais pas certain de la signification de ses
paroles.
Il se montra patient. avait-il parlé de la Création du monde ? De
la tolérance infinie de Notre Seigneur ? De la première étincelle ?
– ah ! fis-je en italien. et j’ajoutai à toutes fins utiles-: Que la
lumière soit !
– et la lumière fut, dit le pape toujours souriant, ce fut une
bonne marque de voiture.
– Il a parlé du tsimtsoum ou quelque chose comme ça.
– Je vois ! fit Jean-Paul. en ce cas, Notre très cher fils, il ne
nous reste qu’à faire nos bagages.
– Vous partez en voyage, très Saint Père ? m’enquis-je avec
componction.
– Non, moi je reste, c’est le monde qui fout le camp.
Là-dessus il tenta de faire dévier la conversation vers masque
qu’il s’obstinait à nommer Lilith. Je n’avais strictement aucune
envie de le suivre sur ce terrain. J’avais en effet des revendications
à lui présenter, venant de la base.
– Que désire Notre très cher fils ?
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