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On a volé le Big Bang - Margelle

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– tu exagères, pouffa-t-el<strong>le</strong>. De plus tu essayes de cacher <strong>le</strong>s<br />

causes de ces modestes prélèvements.<br />

– J’aspire à <strong>le</strong>s connaître, affirmai-je énergiquement.<br />

– rien de sorcier, tu dois rester vierge. Pour moi. un point c’est<br />

tout.<br />

ma mâchoire se décrocha et s’en fut faire un petit tour idavuelte<br />

dans <strong>le</strong>s travées du vénérab<strong>le</strong> transporteur. mais el<strong>le</strong> ne me<br />

laissa pas <strong>le</strong> temps de récriminer davantage. el<strong>le</strong> agita un doigt<br />

théologiquement professoral sous mon nez et précisa :<br />

– Vierge, c’est bien compris ? Pas de pénétration.<br />

– Cinq ! fis-je horrifié et ravi. J’avais enfin trouvé une fil<strong>le</strong> simp<strong>le</strong><br />

qui avait de la moralité. Souvenez-vous de ce que je raconte au<br />

début de ce bouquin : «Si vous avez l’adresse d’une fil<strong>le</strong> simp<strong>le</strong>,<br />

bel<strong>le</strong> et douce qui se contenterait d’un séducteur riche, fin,<br />

intelligent, sensib<strong>le</strong>, respectueux des femmes, disposant d’une<br />

forte réserve de foutre (mais cel<strong>le</strong>-ci était en baisse à mon avis),<br />

esthète et don Juan, de grâce dites-lui de m’appe<strong>le</strong>r, mon éditeur<br />

19 lui fi<strong>le</strong>ra mes coordonnées sans aucun problème à condition<br />

qu’el<strong>le</strong> s’engage à ne pas me vio<strong>le</strong>r, me ligoter ni me jeter dans ses<br />

ténèbres extérieures et à corriger mes manuscrits, cette dernière<br />

demande étant négociab<strong>le</strong> »<br />

– tu vas vouloir corriger mes manuscrits ? fis-je avec inquiétude.<br />

– Penses-tu, j’ai bien autre chose à faire. À chacun son job.<br />

C’était une fil<strong>le</strong> modè<strong>le</strong> !<br />

<strong>On</strong> arriva enfin au Kibbutz Shefayim et ma mâchoire, qui avait<br />

vu trop de tex avery, s’en fut donner une nouvel<strong>le</strong> vuelte.<br />

Ce camp de Sabras purs et durs, ce village dans <strong>le</strong>s cha<strong>le</strong>urs<br />

tremblées du désert, ce lieu de travail et de reconstruction, ce<br />

centre avancé de la foi où venaient par<strong>le</strong>r des prophètes avait<br />

disparu. Pour laisser place à une discothèque géante. et un hôtel<br />

quinze étoi<strong>le</strong>s. 20<br />

– merde !<br />

– Pourquoi ? s’étira Oriane, interminab<strong>le</strong>ment fraîche et<br />

contente.<br />

– C’est pas dans ce trou prétentieux qu’on risque de rencontrer<br />

<strong>le</strong> Grand rabbin, ni…<br />

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