On a volé le Big Bang - Margelle

– Four !
L’attaché de camp ouvrit la mallette des codes nucléaires,
Clinton lui adressa un signe de dénégation.
– three !
Barbara eut une illumination, elle venait de concevoir le Vatican
V. Ce serait un système mixte bionique et AI, léger et transparent,
transmissible par une gélule ou une simple poignée de main et qui
s’adapterait pour leur vie au corps des condamnés. Commandé à
distance ou programmable, il détecterait les péchés de son hôte
et le confesserait automatiquement tout en implantant dans son
esprit une forte image d’elle. mmmmmh, elle en éprouva son
premier orgasme.
– two !
L’assemblée retint son souffle. Deux secondes, qu’est-ce qu’on
peut faire de deux secondes ? Ou deux dollars ?
– One !
– La vie est vraiment un songe, pensa Clinton qui vit une lumière
descendre sur lui.
– Impact, fit andrew, les yeux vides.
Clinton fut envahi par une inspiration récurrente. Quelque
chose de très banal pour un moriturus, depuis toujours la mort
appelait l’amour. C’était une vieille identité, des inséparables.
et la petite chanson revint. La fin du monde ? Ça ne se pleure
pas, ça se baise ! une allégresse l’envahit. Il se sentit en paix.
avec le Congrès, avec Blackhole, avec la Première Dame, avec
les républicains et même les Démocrates. avec anthelme, ce
stupide coq de Jack et Barbara. avec lui même surtout.
La fin du monde ? Ça ne se pleure pas, on n’a pas le temps,
ça se chante haut et clair, ça se danse et c’est sacré. Demain
nous mourrons ? Baisons et chantons ! Cette monica n’était pas
si mauvaise, je n’ai pas su la voir, comme Barbara ou… cette
impensable Oriane ! Il eut envie de prendre son saxophone, des
instants comme ça c’est… c’est génial ! Son corps fut brutalement
envahi par une nouvelle jeunesse, tout était possible. Pourvu
qu’il ne nous rate pas, ce foutu Pèlerin ! Ce soir le rideau tombe
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