On a volé le Big Bang - Margelle

le missile d’Allah
tout ce temps je l’ai passé lié au soleil. À flanc de montagne,
à Sainte Catherine et tout ce temps je le conteste. Je dois cet
enfer à une femme, mais les femmes, bien que je les aime, ne
sont souvent que le vecteur de l’abominable. Le soleil a creusé
ma peau. Étréci mon regard. Je sens cette brûlure sécheresse
qui me pénètre chaque jour de l’éternité, je ne serai plus jamais
le même. mais je connais maintenant mon destin, ma mission.
Que meurent les Infidèles, je serai le vecteur divin. Je le deviens
chaque jour davantage. une extase me soulève, la destruction
sera aussi douce que l’amour d’une femme. elle sera le soleil
que je tiendrai dans le creux de ma main. L’origine des soleils,
je l’ai compris. De temps à autre de grandes ombres viennent me
voir. Giovanni, Nietzsche, mozart, le Prophète et Omar le poète
fou. elles m’enlèvent ces cordes grossières qui me lient et ce
bâillon puant de suint. Ça ne change rien car mes entraves sont
symboliques. elles ont été apposées et scellées par la plus douce
main du monde. Jamais je ne m’en déferai à moins qu’elle ne le
veuille. elle, c’est aussi Kali la destructrice. À sa manière elle
m’a montré la voie. Je dois détruire les Infidèles et surtout leur
temple.
J’ai vu la guerre proche dans ces déserts. L’arrogance et le vide
des militaires m’ont fait sourire. Le silence du désert, la nuit, est
plus terrifiant que les crachotements de leurs moteurs. Ce n’est
pas un feu conventionnel et leurs merveilleux oiseaux de fer qui
viendront à bout de l’abomination rampante qui nous ronge.
Il faut provoquer la détonation des symboles, bien syn chrone. Je
5 Voir IDm op cit
6 Ibidem
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