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d’heure plus tard. Je ne tenais plus en place et la suivis, salivant<br />
comme un Danois b<strong>le</strong>u, dans la cantine des premières.<br />
– Je m’appel<strong>le</strong> Salomé, me confia-t-el<strong>le</strong> avec un doux et<br />
innocent sourire.<br />
Je hochai machina<strong>le</strong>ment la tête, el<strong>le</strong> ne se détacha pas de mes<br />
épau<strong>le</strong>s.<br />
– C’est quoi ce « aF » que vous portez brodé sur votre tail<strong>le</strong>ur,<br />
m’enquis-je pour masquer mon troub<strong>le</strong> naissant.<br />
– aérofreins, monsieur, dit-el<strong>le</strong>. <strong>On</strong> lui aurait donné <strong>le</strong> bon Dieu<br />
avec confession. Nous procédîmes 18 au catalogue raisonné des<br />
alcools disponib<strong>le</strong>s à bord. Ça n’était pas la joie. mais la réserve<br />
personnel<strong>le</strong> du commandant, s’il me donnait son accord, devait<br />
rece<strong>le</strong>r quelques petits trésors. Cornaqué par la jolie – toutes <strong>le</strong>s<br />
femmes sont jolies vous savez, il suffit qu’el<strong>le</strong>s <strong>le</strong> veuil<strong>le</strong>nt et…<br />
de savoir <strong>le</strong>s regarder – nous pénétrâmes dans <strong>le</strong> cockpit.<br />
– ah ! fit <strong>le</strong> galonné quand je lui révélai mon identité. ah ! j’ai lu<br />
votre bouquin, <strong>le</strong> plus récent. Viol de Nuit, c’est planant. et vous<br />
ne par<strong>le</strong>z pas si mal que ça des avions ! Commandant Sol<strong>le</strong>rs,<br />
pour vous servir, cher monsieur.<br />
J’en avais un peu marre que l’on me confonde systématiquement<br />
avec Saint exaspéry mais, après tout <strong>le</strong> battage médiatique qui<br />
avait eu lieu à la parution d’IDm, si ce Sol<strong>le</strong>rs ne l’avait pas<br />
encore lu c’était un cas désespéré (et j’en connais d’aucuns qui<br />
sont de purs poivrots).<br />
– Seriez-vous parent avec l’écrivain ? m’enquis-je. Depuis <strong>le</strong><br />
temps que je paraissais <strong>le</strong> brocarder dans mes écrits (c’est faux),<br />
une mise au point eut été sympathique.<br />
– De l’écrivain ? Non, du missi<strong>le</strong> plutôt, fit-il pince-sans-rire. et<br />
voici mon copi, lieutenant Isaac Laquedeem senior. <strong>On</strong> l’appel<strong>le</strong><br />
ILS, fit-il rigolard, ça peut dépanner.<br />
Je dissimulai mal ma surprise. Que foutait Laquedeem dans cette<br />
galère volante ? Il était censé s’occuper de montaigne. J’écartai<br />
cette question, comme tous <strong>le</strong>s juifs il avait sûrement pris un congé<br />
sabbatique. Sha<strong>le</strong> homme, on s’expliquerait plus tard.<br />
Dévisageant Sol<strong>le</strong>rs d’un air franc, simp<strong>le</strong> et direct j’en arrivai<br />
à ma requête. J’étais privé depuis longtemps de l’exercice d’une<br />
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