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On a volé le Big Bang - Margelle

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<strong>le</strong>urs projets de destruction de la race humaine (je ne saurais tout<br />

à fait <strong>le</strong>s en blâmer).<br />

– <strong>On</strong> va où au juste ? m’autorisai-je à lui demander.<br />

– Cette question, Jacques ! tu es central, je suis Park.<br />

C’était évident et j’admirai la performance de Garuda à<br />

l’atterrissage. Oriane <strong>le</strong> fit descendre sur Central Park, cet<br />

improbab<strong>le</strong> rectang<strong>le</strong> vert en p<strong>le</strong>in milieu de manhattan. L’aig<strong>le</strong>,<br />

qui, durant <strong>le</strong> vol avait repris du poil de la bête et devait mesurer<br />

quelques kilomètres d’envergure (ce qui nous gâcha <strong>le</strong> paysage),<br />

descendit vers <strong>le</strong> parc en se redimensionnant progressivement. au<br />

toucher il n’avait plus que la tail<strong>le</strong> d’un attelage banal et quand<br />

nous eûmes mis pied à terre il se miniaturisa rapidement pour<br />

qu’Oriane puisse <strong>le</strong> prendre dans sa main et <strong>le</strong> reléguer – non sans<br />

lui avoir donné un chaste baiser – dans un petit pendentif qu’el<strong>le</strong><br />

sortait de je ne sais où. Visib<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s gars de mIB avaient<br />

disposé d’informations performantes en provenance d’insiders<br />

cosmiques !<br />

– Ça ne te paraît pas étrange ? fit Oriane l’air ambigu.<br />

– Quoi ? D’atterrir ici ?<br />

– Non. Qu’ils essayent de refaire la tour entre <strong>le</strong>s deux f<strong>le</strong>uves.<br />

– Si tu penses à Babylone et à Babel tu te plantes, lui dis-je.<br />

aujourd’hui c’est Kuala Lumpur, tu aurais dû regarder<br />

entrapment ! el<strong>le</strong> m’ignora avec un zeste d’agacement.<br />

Il n’y avait personne pour nous recevoir, à l’exception d’un<br />

jeunot qui nous barra la route, un rasoir à la main.<br />

– Salut ! fit Oriane, ce que je trouvai de très mauvais augure.<br />

– Déconne pas la meuf, dit l’addicté, passez la monnaie tous <strong>le</strong>s<br />

deux si vous vou<strong>le</strong>z pas que j’vous squischhh.<br />

– avec plaisir, petit homme, répondit-el<strong>le</strong> en cueillant une<br />

feuil<strong>le</strong> à ses pieds.<br />

– Oh ! sans charre, la vioque, laisse pisser j’te dis…<br />

– J’allais <strong>le</strong> faire, sourit-el<strong>le</strong> en déposant vivement <strong>le</strong> brin végétal<br />

sur la main qui tenait <strong>le</strong> rasoir. Il y eut un bruit d’air froissé suivi<br />

d’un cri d’agonie.<br />

C’était je l’avoue du grand art. un vieil arbre sec venait de<br />

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