On a volé le Big Bang - Margelle

les yeux en position ouverte et deux déferlantes spermatiques
me gagnèrent, j’eus à peine le temps de les surfer et je ne perdis
qu’une goutte de mes précieuses phosphates, sulfurats et autres
liqueurs essentielles que les femmes gaspillent à longueur de
journée. mon Woman Warrior n’avait pas eu cette chance et s’était
répandu sur l’impeccable pantalon de lin grège qu’elle m’avait
offert la veille. La glace pilée m’aida quelque peu à reprendre le
contrôle de la situation mais pas longtemps, à vrai dire. my last
chance cocktail n’était autre que le Woo Woo, mêmes initiales
vous l’aurez remarqué, et il faudrait passer sur mon corps pour
m’en priver.
Faites donc le compte des cocktails que j’ai loupé depuis l’arrivée
de Waechter le petit, c’est édifiant, non ? J’allais conclure quand
les doigts d’Oriane tapotèrent doucement sur… mon bras droit.
Qu’alliez-vous penser ? Depuis le temps que je me tue à vous
convaincre que ce bouquin n’est que faiblement sexuel, je sens
que vous avez développé un déplorable état d’esprit.
– avant de jouir, dit-elle.
– ((??????)*(!!!!!))≠Yo/∑(tempsubj)*√∫ lastdrinks , fis-je sans
réfléchir.
– De ton cocktail, poursuivit-elle, j’aimerais que tu considères
ceci. Qu’a dit matias avant de mourir ? Il a dit « On a volé le Big
Bang ». et quoi de plus ?
– Je n’y étais pas, confessai-je. enfin, pas très loin.
– Il a dit : «faudra une foutue synchronisation. »
– entre quoi et quoi ?
– La lumière, je suppose. elle pivota et inséra sa jambe gauche
entre mes cuisses.
– admire-moi ! tu ne verras plus d’autres pieds de femme si
joliment construits. Je suis désormais ton modèle exclusif, j’en
dirai deux mots à anthelme.
– Je me mis à bander sec. Façon de parler. mais Oriane
poursuivait sur sa lancée :
- ezéchiel! Il a expliqué, à Collonges, que la seule chose qui ne
disparaîtrait pas, avec la sphère des causalités, s’appelle l’amour.
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