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viii noti<strong>ce</strong> sur le père justin<br />

ix<br />

reconnut en lui d’assez bonnes dispositions pour les mathématiques,<br />

ainsi que pour la géographie, l’histoire, pour l’art d’interpréter<br />

les monuments épigraphiques et pour <strong>ce</strong>lui de déchiffrer<br />

les anciens textes. On voit même, par ses écrits, qu’il ne fut<br />

étranger ni à la numismatique, ni à l’astronomie, outre qu’il était<br />

versé dans toutes les scien<strong>ce</strong>s théologiques, et qu’il possédait assez<br />

bien et parlait avec pureté le latin, l’italien et l’hébreu. On<br />

dit <strong>au</strong>ssi qu’il s’exerça plus d’une fois dans la poësie provençale,<br />

et que, par délassement, il cultivait le chant et jouait de quelque<br />

instrument de musique. Mais suivons-le d’abord pas à pas dans la<br />

carrière où il se trouva engagé par les devoirs de sa robe.<br />

En 1757, il enseignait <strong>au</strong> couvent des capucins de valréas (1),<br />

où il fut un des premiers maîtres de jean-Siffrein M<strong>au</strong>ry, qui<br />

n’était âgé que de 11 ans, et qui devint plus tard cardinal. le p.<br />

justin se plaisait à rappeler <strong>ce</strong>tte circonstan<strong>ce</strong> à ses élèves, pour<br />

stimuler leur émulation et les entretenir dans la voie de l’espéran<strong>ce</strong><br />

sous les <strong>au</strong>spi<strong>ce</strong>s du travail.<br />

Il existe, dans ses papiers, un titre daté du 29 mai 1762, en<br />

vertu duquel p<strong>au</strong>l A’ Colindres, ministre-général de l’ordre entier<br />

des capucins, en visite <strong>au</strong> couvent d’Orvieto, l’institue prédicateur<br />

de la parole divine.<br />

En 1763, notre religieux était prédicateur de famille <strong>au</strong> couvent<br />

de l’Isle (venaissin), lorsque, le 12 février de <strong>ce</strong>tte année,<br />

l’évêque de Carpentras lui permit de prêcher la dominicale à<br />

velleron, avec pouvoir d’absoudre même des cas réservés. le 18<br />

octobre suivant, Gaspard de Richieud, vicaire et official général<br />

de l’évêque de Cavaillon, dé<strong>livre</strong> <strong>au</strong> p. justin un <strong>ce</strong>rtificat trèsfavorable,<br />

relatif <strong>au</strong> séjour de quinze mois que <strong>ce</strong>lui-ci avait fait<br />

à l’Isle, et pendant lequel il avait rempli avec soin et avec zèle les<br />

fonctions <strong>au</strong> sacré tribunal de la péniten<strong>ce</strong>.<br />

Il résidait encore <strong>au</strong> couvent de valréas, lorsque, le 10 novembre<br />

1763, Ch.-F. de pélissier-de-Saint-Ferréol, évêque de<br />

vaison, lui octroya le droit de confesser durant toute l’année suivante,<br />

droit qui fut prorogé en sa faveur pour 1765.<br />

le 15 février 1765, Bonaventure Baüyu, évêque d’uzès, lui permet<br />

de prêcher le carême dans les églises paroissiales de Saintvictor,<br />

de lacoste et de G<strong>au</strong>zac.<br />

(1) voyez l’Annuaire administratif, statistique et historique du département<br />

de V<strong>au</strong>cluse, pour 1834, page 248, en note.<br />

le 9 janvier 1766, en vertu de l’<strong>au</strong>torisation que lui donne<br />

Charles-prudent de Bec-de-lièvre, évêque de nimes, il prêche et<br />

confesse dans l’église paroissiale de Corcone.<br />

d’après les pouvoirs à lui conférés, en date du 11 février 1767,<br />

par l’évêque de vaison, il se rend à Tulette pour s’y acquitter,<br />

comme prêtre actif, de tous les devoirs de la station quadragésimale.<br />

Il était alors du couvent de Carpentras. le 22 septembre<br />

suivant, le même prélat lui permet encore de prêcher l’octave des<br />

morts à Tulette et d’y entendre les confessions; et, le 18 dé<strong>ce</strong>mbre,<br />

joseph vignoli, évêque de Carpentras, l’<strong>au</strong>torise, ainsi qu’il le fit<br />

les années d’après, de prorogation en prorogation, à exer<strong>ce</strong>r le ministère<br />

de la péniten<strong>ce</strong> dans l’église des capucins de <strong>ce</strong>tte ville et<br />

dans tout le territoire de <strong>ce</strong>tte capitale du Comtat.<br />

le 6 février 1768, dom Cl<strong>au</strong>de Roussel, recteur du collége de<br />

Saint-Martial d’Avignon, et, en <strong>ce</strong>tte qualité, prieur et seigneur de<br />

piolenc, présente le p. justin à l’évêque d’Orange (1), pour prêcher<br />

le carême de <strong>ce</strong>tte année dans l’église de piolenc. le vicaire-général<br />

de <strong>ce</strong> prélat donne à notre religieux l’approbation demandée,<br />

et lui concède de plus la faculté de confesser pendant la quinzaine<br />

de pâques dans la même localité. Il y occupa également la chaire<br />

quadragésimale en 1772.<br />

le 15 novembre qui suit, pierre de julien, docteur en théologie,<br />

chanoine, vicaire-général de la cathédrale de vaison, permet <strong>au</strong> p.<br />

justin (presbytero religioso ordinis sancti Francisci fr. capucinorum<br />

localis conventûs oppidi Valreaci) de prêcher le prochain carême<br />

et de confesser dans l’église paroissiale de Sainte-Cécile. du texte<br />

latin que je viens de transcrire, il résulte que notre capucin était<br />

pour lors <strong>au</strong> couvent de valréas.<br />

le 22 février 1770, l’évêque de vaison <strong>au</strong>torise le p. justin,<br />

qui en <strong>ce</strong> moment résidait chez les capucins d’Avignon (pres-<br />

(1) pour donner une idée des us et coutumes ecclésiastiques antérieurs<br />

à la révolution du XvIII e siècle je rappellerai notamment ici<br />

l’ordonnan<strong>ce</strong> du vi<strong>ce</strong>-légat d’Avignon, du 9 avril 1625, portant qu’il y<br />

<strong>au</strong>ra à villedieu (venaissin) un prédicateur du carême approuvé et présenté<br />

à l’évêque de vaison, une année par le trésorier de la révérende<br />

Chambre apostolique, une année par le vicaire du lieu, et la troisième<br />

par les consuls, enjoignant que, tous les ans, le trésorier donnera <strong>au</strong> dit<br />

prédicateur sept écus et demi, le vicaire <strong>au</strong>tant, et que la commun<strong>au</strong>té<br />

lui fournira à lui et à son compagnon les aliments né<strong>ce</strong>ssaires (Repertorium<br />

camerale, manuscrit, page 628, verbo Villedieu).

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