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1562<br />

perussis.<br />

G<strong>au</strong>fridi.<br />

160 histoire des guerres du comté venaissin.<br />

161<br />

d’attaque considérable qu’il n’eût reçu tous les renforts<br />

qui devaient lui venir.<br />

Ces renforts arrivèrent le 27 août; ils consistaient<br />

en 1000 soldats de proven<strong>ce</strong>, et 1600 <strong>au</strong>tres que Serbelloni<br />

lui envoya du Comtat, avec plusieurs piè<strong>ce</strong>s<br />

de canon, sous la conduite du comte de Suze, dont les<br />

princip<strong>au</strong>x officiers étaient Girard de Berton et louis<br />

son frère, Gargas, Monestier, ventavon, la Casete, laborel,<br />

jean Gay de Carpentras, et Gordes Simiane, qui<br />

se rendit fameux dans la suite de <strong>ce</strong>s guerres. dès lors,<br />

Sommerive pressa vivement le siége. Montbrun venait<br />

<strong>au</strong> secours de la pla<strong>ce</strong>; les catholiques en furent avertis<br />

par un oncle de Mouvans qu’ils firent prisonnier.<br />

Sur <strong>ce</strong>t avis, le comte de Suze se détacha du camp avec<br />

toute la cavalerie et 800 arquebusiers, pour arrêter<br />

Montbrun sur son passage : il le rencontra près du bois<br />

de la Grans, marchant en bon ordre, et tout prêt à combattre<br />

; il l’attaqua, et le chargea avec tant de vigueur,<br />

qu’il le mit d’abord en déroute: il lui tua 970 hommes;<br />

le reste se dispersa, abandonnant les trente chariots<br />

chargés et tout le bagage. les fuyards se s<strong>au</strong>vèrent, la<br />

plupart sur des arbres, à la faveur de la nuit qui sur<br />

vint; le comte la passa dans le bois, et ses soldats ayant<br />

aperçu le matin <strong>ce</strong>ux qui étaient montés sur les arbres,<br />

ils tirèrent sur eux, les abattirent tous, et emportèrent<br />

leurs casaques j<strong>au</strong>nes et violettes. Ils avaient pris deux<br />

canons, cinq drape<strong>au</strong>x et une cornette, et n’avaient<br />

perdu que deux hommes. Après l’action, Montbrun se<br />

retira à Orpierres, et le comte retourna <strong>au</strong> siége.<br />

Ceci se passa le 2 septembre : le siége de Sisteron<br />

fut tout de suite pressé avec une vigueur extrême. le<br />

4 de <strong>ce</strong> mois, une batterie de neuf piè<strong>ce</strong>s de canon ayant<br />

fait un feu long et continu sur les murailles du côté<br />

du couchant, il y parut une brèche large de 140 pas :<br />

trente-deux enseignes donnèrent un ass<strong>au</strong>t qui dura<br />

sept heures. la poudre manquant de part et d’<strong>au</strong>tre, l’on<br />

combattit longtemps avec l’épée, des pierres, et même<br />

à coups de poing. les assiégés, animés par Mouvans et<br />

Senas, firent une si belle défense, qu’ils restèrent enfin<br />

maîtres de la brèche, par la retraite des assaillants. Cet<br />

avantage ranimant leurs for<strong>ce</strong>s, ils travaillèrent, sans<br />

perdre temps, à la réparer ; les femmes, mêlées avec les<br />

soldats, étaient <strong>au</strong>ssi animées à l’ouvrage : elles portaient<br />

de la terre, des matelas, des fascines, du fumier et<br />

tout <strong>ce</strong> qu’elles pouvaient trouver.<br />

Ce succès et <strong>ce</strong>tte ardeur ne firent point illusion à<br />

Be<strong>au</strong>jeu, que le comte de Tende son oncle avait établi<br />

gouverneur de la ville. Il avait triomphé dans la dernière<br />

attaque, mais il y avait perdu tant de monde, qu’il n’était<br />

point en état d’en soutenir une nouvelle. Comme le danger<br />

était pressant, il tint un conseil secret avec Mouvans<br />

et quelques-<strong>au</strong>tres des confédérés qui, comme lui, craignaient<br />

d’être livrés <strong>au</strong> parlement s’ils tombaient <strong>au</strong><br />

pouvoir des vainqueurs; et ayant con<strong>ce</strong>rté leur fuite, ils<br />

sortirent de nuit avec quelques soldats, à la faveur d’une<br />

grosse pluie, abandonnant la pla<strong>ce</strong> à son malheureux<br />

sort. Quoique <strong>ce</strong>tte fuite n’ait rien d’honorable, Beze ne<br />

laisse pas d’en faire une description magnifique dans<br />

son histoire. Mouvans, après bien des dangers, arriva à<br />

Grenoble par mille détours.<br />

la ville fut prise le jour suivant. les fuyards avaient<br />

été obligés de for<strong>ce</strong>r la garde du pont de la Buech pour<br />

se faire un passage ; le bruit qui s’était fait avait été<br />

1562<br />

du Thou.

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