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1573<br />

perussis.<br />

288 histoire des guerres du comté venaissin.<br />

289<br />

Montbrun qui s’était avancé pour empêcher <strong>ce</strong>tte prise.<br />

le dépit qu’en eut <strong>ce</strong> chef des rebelles fut si grand, qu’il<br />

<strong>ce</strong>ssa de tenir la campagne, renvoya ses soldats, partie<br />

à nions partie à Orange, et même li<strong>ce</strong>ncia <strong>ce</strong>ux qui ne<br />

voulurent plus porter les armes.<br />

Ceux qui furent à nions n’y furent reçus qu’à condition<br />

qu’ils pourvoiraient eux-mêmes à leur subsistan<strong>ce</strong><br />

<strong>au</strong>x dépens des catholiques des environs. C’était les<br />

mettre dans la né<strong>ce</strong>ssité de leur faire be<strong>au</strong>coup de<br />

mal, <strong>ce</strong> qui était assez conforme à leurs inclinations ;<br />

<strong>au</strong>ssi n’y manquèrent-ils pas. Semblables à des loups<br />

affamés, ils se mirent à courir tout le long de la rivière<br />

d’Aigues, pillant partout, rançonnant et maltraitant<br />

<strong>ce</strong>ux qu’ils rencontraient; ils furent jusqu’à vaison où,<br />

en passant rapidement, ils tuèrent un paysan sur le<br />

pont et un maréchal-ferrant dans sa boutique. Ceux<br />

d’Orange commettaient les mêmes désordres dans leur<br />

voisinage : dans une excursion qu’ils firent <strong>au</strong> commen<strong>ce</strong>ment<br />

du mois d’août, ils s’avancèrent jusqu’<strong>au</strong>x<br />

portes de Monteux, ayant cousu des croix blanches sur<br />

leurs habits. parmi les prisonniers qu’ils firent à l’aide<br />

de <strong>ce</strong>tte ruse, se trouvèrent d’Anselme, Bournare<strong>au</strong>, la<br />

Magdelaine, et Rostang, trésorier de la provin<strong>ce</strong>. un<br />

capitaine et un enseigne de visan sortirent pour leur<br />

donner la chasse ; l’enseigne resta mort, et le capitaine,<br />

qui se laissa prendre, fut tué de sang froid.<br />

les huguenots de la valmasque continuèrent leurs<br />

hostilités et commirent <strong>au</strong>ssi quelques désordres<br />

dans le même mois; ils furent à la Tour de Sabran, y<br />

rançonnèrent Templier le fermier, et emmenèrent son<br />

fils; ils passèrent par Roussillon pour se rendre à leur<br />

retraite de joucas, et prirent Carbonel, contrôleur de<br />

Cavaillon. Ils retournèrent à la Tour de Sabran le 16<br />

septembre, dépouillèrent et emmenèrent des marchands<br />

qui retournaient d’une foire. Ceux du languedoc<br />

avaient surpris Cornilhon près Bagnols. Cependant<br />

damville leur faisait une assez rude guerre, les poussant<br />

de toute part pour démentir les bruits qui couraient<br />

déjà à son désavantage. A en juger par le fait suivant, il<br />

f<strong>au</strong>drait convenir que <strong>ce</strong>s bruits n’avaient point encore<br />

de fondement bien réel; car les huguenots, fatigués de<br />

son ardeur à les poursuivre, lui préparèrent une embuscade<br />

de six <strong>ce</strong>nts hommes entre nîmes et Milh<strong>au</strong>d, dans<br />

laquelle il serait infailliblement tombé, s’il n’en eût été<br />

averti. Il profita de l’avis pour tomber à l’improviste sur<br />

<strong>ce</strong>ux qui voulaient le surprendre, et il en tua soixante,<br />

parmi lesquels se trouva Madaron, <strong>ce</strong>lui qui avait livré<br />

nîmes quatre ans <strong>au</strong>paravant.<br />

On ne manqua pas de rendre à <strong>ce</strong>ux d’Orange tout le<br />

mal qu’ils avaient fait. Ils furent guettés, souvent surpris<br />

et traités, dans les rencontres, plutôt comme des<br />

bandits que comme des gens de guerre. On fit plus ;<br />

les vivres leur furent coupés, et on les réduisit par <strong>ce</strong><br />

moyen à une telle extrémité, qu’ils furent forcés de signer,<br />

avec les supérieurs du Comtat, un accord par lequel<br />

il fut convenu qu’on <strong>ce</strong>sserait de se nuire de part<br />

et d’<strong>au</strong>tre. les calvinistes du bas d<strong>au</strong>phiné, <strong>au</strong>xquels<br />

Gordes ne donnait point de repos, promirent de rester<br />

tranquilles, pourvu qu’on les laissât en paix dans<br />

nyons. Tout <strong>ce</strong>la n’empêcha pas qu’on ne continuât à<br />

tenir des gens en campagne pour réprimer <strong>ce</strong>rtaines<br />

troupes de mar<strong>au</strong>deurs qui battaient le pays sans chefs<br />

avoués. Il y eut même une conspiration dans Avignon :<br />

les hérétiques devaient s’en emparer le 20 septembre ;<br />

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