Télécharger/lire ce livre au format pdf - Entrechaux

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perussis.
182 histoire des guerres du comté venaissin.
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paraissaient résolus à en exciter de nouveaux dans le
courant de celle-ci, le roi crut les désarmer et rétablir
la paix en signant avec eux le traité d’Amboise. le légat
du pape intervint dans ce traité pour les intérêts du
Comtat ; le roi informa Serbelloni de la manière dont
ils avaient été ménagés, par une lettre datée de Chenenceau,
le 17 avril. le comte de vaux, porteur de cette
lettre, arriva à Avignon le 22, avec la qualité d’envoyé
du roi, de la reine et du prince de Condé dont il était
écuyer, pour faire rendre au pape toutes les places que
les huguenots occupaient dans le Comtat (1), en conséquence
d’un article particulier inséré dans le traité
de paix, Crussol, qu’on regardait pour lors comme le
chef du parti dans ces contrées, était à Saint-Esprit; le
comte de vaux fut l’y trouver, lui notifia les intentions
du roi, et fit publier la défense que ce monarque faisait
aux religionnaires de son royaume, de faire des incursions
dans les terres du Saint Siége.
A peine cette défense fut-elle publiée, que les calvinistes,
bien loin de s’y soumettre, recommencèrent à
parcourir le Comtat, renouvelant tout ce qu’ils y avaient
déjà commis de plus affreux. Ils ravagèrent une seconde
fois le monastère de Montfavet qui avait déjà beaucoup
souffert l’année précédente lors du passage du baron
des Adrets. de là ils furent à Seguret, qu’ils prirent de
nuit par escalade le 5 mai, et y tuèrent 130 personnes.
(1) Elles étaient pour lors au nombre de 33, savoir: la palud, Boulene,
Rochegude, piolenc, Caderousse, Château-neuf, Sorgues, Entraigues.
Bedarrides, Monteux, Sarrians, Camaret. Serignan, Sainte-
Cécile, Cairanne, Buisson, villedieu, Saint-Roman-de-Malegarde,
Saint-Roman de viennois, vaqueiras, le Rasteau, puymeras, Faucon,
Bouchet. Richerenches, Grillon, valreas, visan, Rousset. Aubres. les
piles, Eyrole et valouse. dans la principauté d’Orange, Orange, Courtaison,
jonquieres, Causans, Malljai et violes.
le 10 du même mois, ils pillèrent le bourg de Morières,
en emmenèrent le curé qu’ils pendirent à Bedarrides,
revêtu de ses habits sacerdotaux. le 11 ils assiégèrent
Gigondas dans la principauté d’Orange : ils y eurent
d’abord un désavantage dans une sortie que fit la garnison,
soutenue de quelques réfugiés de visan; mais enfin
ils en restèrent les maîtres, par le départ de la garnison,
qui en sortit leur passant sur le ventre. Ils prirent
aussi Sablet et Malaucène; le château du Barroux, place
des plus fortes, leur fut livré par Barthélemi de Belon
le commandant. Ils voulurent aussi prendre vaison qui
était gardé par quelques compagnies italiennes et provinciales.
devins y accourut de Menerbes avec sa cavalerie,
et dans une sortie qu’il fit à propos, il mit les assiégeants
en désordre et fit quelques prisonniers, parmi
lesquels se trouva le cornette de Montbrun. Il n’en fallut
pas davantage pour déconcerter les calvinistes ; ils levèrent
le siége et marchèrent vers villedieu, ravageant
la campagne à droite et à gauche.
Ils retournèrent sur leurs pas quelques jours après, au
nombre de 3000 hommes de pied et de 400 de cavalerie
; ils s’emparèrent d’Entrechaux, où ils entrèrent, le
25 mai, par une porte secrète que leur ouvrit Claude
de Guiramand qui en était le seigneur ; ce qui irrita si
fort ses vassaux qui le suspectaient déjà depuis quelque
temps, qu’un d’entre eux lui donna un coup d’épée dont
il mourut sur l’heure. les hérétiques vengèrent sa mort
par celle de 40 personnes qu’ils trouvèret dans le château
(1). Ils furent ensuite à Crillon qu’ils
(1) Celui qui avait donné le coup d’épée fut tué sur le champ
par les huguenots. deux de ses enfants périrent à Arles des
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Fantoni.