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1560<br />

Allard.<br />

liv. I.<br />

100 histoire des guerres du comté venaissin.<br />

101<br />

du roi et on le conduisit <strong>au</strong> châte<strong>au</strong> de pierre-Encise.<br />

Il était sur le point d’être jugé à mort, lorsque Gordes<br />

s’employa pour lui s<strong>au</strong>ver la vie, malgré bien des griefs<br />

qu’il avait contre lui.<br />

Cet homme, dont le seul nom fait frissonner, mourut<br />

tranquille à la Frète dans le Graisiv<strong>au</strong>dan, en<br />

1586, dans un âge fort avancé. On ne comprend pas<br />

sur quel fondement quelques historiens ont dit qu’il<br />

ne fut jamais décidément calviniste. les troupes qu’il<br />

conduisait, le prêche et la cène à la mode de Genève<br />

qu’il faisait faire partout, le massacre des prêtres et les<br />

in<strong>ce</strong>ndies des églises qui étaient si fort de son goût, ne<br />

permettent pas de douter qu’il n’ait été réellement huguenot<br />

tant qu’il a été à la tête des religionnaires. Il en<br />

fit lui-même l’aveu, lorsque le roi, voulant le gratifier<br />

du collier de son ordre quelque temps après son retour,<br />

il le refusa, s’excusant sur <strong>ce</strong> qu’ayant été calviniste, il<br />

ne méritait pas <strong>ce</strong>t honneur. Il est vrai que son intérêt<br />

fut toujours <strong>ce</strong> qui le détermina à changer de parti, et<br />

qu’il mourut avec les apparen<strong>ce</strong>s d’un retour sincère à<br />

la vraie foi ; mais rien ne peut effa<strong>ce</strong>r les idées odieuses<br />

que son seul nom présente à l’esprit.<br />

du Thou nous a conservé le portrait du baron des<br />

Adrets qu’il avait vu à Grenoble dans sa vieillesse. voici<br />

comme il le dépeint : « Il était déjà tout blanc, mais<br />

encore plein de for<strong>ce</strong> et de vigueur ; il avait le regard<br />

affreux, le nez aquilin, le visage maigre taché de rougeur,<br />

la bouche ressemblante à de la terre détrempée<br />

avec du sang, <strong>ce</strong> qui avait été remarqué dans Cornélius<br />

Sylla » (1).<br />

(1) Erat jam totus canus, sed crudei adhuc et viridi senectue, oculis<br />

truculentis, naso aquitino, facie macilento sed<br />

Il y en eut un <strong>ce</strong>rtain nombre du parti des protestants<br />

qui se signalèrent dans <strong>ce</strong>s guerres, tels que parpaille,<br />

Glandages, Gouvernet, valavoire, St-Auban et Ferrier.<br />

le simple récit de <strong>ce</strong> qu’ils ont fait suffira pour faire<br />

connaître leur caractère.<br />

le parlement de Grenoble avait fait informer contre<br />

Montbrun, dès qu’il avait appris <strong>ce</strong> qu’il avait fait dans<br />

ses terres <strong>au</strong> préjudi<strong>ce</strong> de la religion catholique. les<br />

procédures s’étaient pressées si vivement, que Mont-<br />

brun en avait été alarmé. Il avait cru détourner <strong>ce</strong>t<br />

orage en écrivant à d’Avenson, un de ses anciens amis,<br />

homme fort accrédité à la cour et qui pour lors se trouvait<br />

à Grenoble, une lettre dans laquelle il tâchait de se<br />

justifier sur les crimes de rébellion et d’hérésie dont il<br />

était accusé. Il avait <strong>au</strong>ssi écrit à divers membres du<br />

parlement pour le même sujet ; mais comme il n’avait<br />

pas si bien déguisé ses sentiments dans <strong>ce</strong>s lettres qu’il<br />

n’y parût un rebelle et un hérétique obstiné, le parlement,<br />

après en avoir entendu la lecture, avait ordonné à<br />

Bouvier, prévôt des Maréch<strong>au</strong>x dans la provin<strong>ce</strong>, d’aller<br />

le prendre mort ou vif et de l’amener prisonnier.<br />

Bouvier, accompagné de son lieutenant et de quelques<br />

archers, se rendit à Ralhanète, bourg peu éloigné de<br />

<strong>ce</strong>lui de Montbrun. Il était à con<strong>ce</strong>rter la manière dont<br />

il exécuterait les ordres pour lesquels il était venu,<br />

lorsqu’il reçut une lettre de Montbrun, qui le priait civilement<br />

de lui expliquer le motif de sa commission et<br />

de rendre la liberté à un de ses domestiques qu’il avait<br />

arrêté. le prévôt lui assigna, pour s’expliquer de<br />

ruboribus interfusa, ut lutum sanguine ma<strong>ce</strong>ratum : quod in P. Cornet.<br />

Sylla observatum est, ori inspersum di<strong>ce</strong>res.<br />

1560<br />

Allard.<br />

la<br />

popelinière.<br />

<strong>livre</strong> 6.

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